lundi 26 mars 2007 par Le Nouveau Réveil

Pour réclamer l'application des accords de Linas Marcoussis, l'opposition civile et armée réunie au sein du G7 avait appelé ses militants à une gigantesque marche. C'était le 24 mars 2004. Le pouvoir qui voyait en cette manifestation "une provocation" n'a pas hésité à faire descendre la foudre sur la tête des opposants en général et des militants en particulier. Plus de 200 morts et 500 blessés et disparus selon une enquête de l'ONU. Un bilan doublement plus élevé, selon l'opposition. Trois ans après ce massacre, le RDR n'a pas voulu oublier ces morts. C'est pourquoi, avant-hier samedi, il s'est souvenu d'eux en se rendant au cimetière d'Abobo baoulé où reposent certains de martyrs. Parents, amis et connaissances des victimes ont également tenu à leur rendre un hommage digne de leur courage. Henriette Diabaté et Amadou Gon Coulibaly ainsi que de nombreux cadres du RDR se sont inclinés sur le carré des martyrs où reposent à jamais des militants. Après avoir déposé des gerbes de fleurs sur leur tombe, des chefs religieux musulmans et catholiques ont fait des prières. L'abbé Calixte de l'église Notre Dame de Cocody a, dans son adresse, demandé aux vivants de ne pas oublier les morts qui ont besoin de leurs prières. Tout en poursuivant que " nous devons faire attention à nos comportements sur la terre ", il a également exhorté les uns et les autres à l'amour du prochain, au pardon car " la mort n'a pas de parti politique ". Pour sa part, Mme Henriette Diabaté, secrétaire générale du RDR, a relevé l'importance de cette cérémonie. Dans sa brève déclaration à la fin de cette sobre cérémonie commémorative, elle a demandé aux militants de continuer le combat puisqu'on n'a pas encore atteint le but espéré. C'est-à-dire obtenir la paix, faire en sorte que la Côte d'Ivoire sorte de l'ornière dans laquelle nous sommes ".
YMA

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