Lundi 26 mars 2007. Achi Yapi Roger, vice-président de la JPDCI de Bécédi-Anon dans le département d'Adzopé arrive à notre rédaction. Avec dans la main 2 contraventions signées du MDL B. Tian Bi de la brigade de gendarmerie d'Adjamé. Des contraventions, Achi n'en a pas gros sur le c?ur. Mais il n'est pas content que l'agent ait déchiré sa carte de membre PDCI. Interview.
Bonjour M. Achi Yapi Roger. Que nous vaut votre visite aujourd'hui ?
Je suis venu vous conter une affaire qui m'est arrivée le jeudi 22 mars 2007. Je me demande si nous avons une armée républicaine car j'ai été victime d'une injustice. Concrètement, que vous est-il arrivé ?
Le jeudi 22 mars 2007, j'étais sur ma moto. Je me rendais vers l'ex-cinéma Krindjabo derrière l'immeuble le mirador. Je suivais un véhicule que des gendarmes ont laissé partir et moi j'ai été arrêté. Ils m'ont reproché de n'avoir pas porté le casque. Ils ont dit aussi que je roulais dans le sens interdit. Je leur ai remis ma carte d'identité qu'ils ont réclamée. Tout juste après, l'agent m'a demandé les pièces de la moto. Je lui ai dit de me remettre d'abord ma pièce d'identité. 10mn après, il me remet ma carte d'identité et je lui remets les pièces de la moto. Il me rappelle que je roulais en sens inverse. C'est ainsi que je lui ai aussi rappelé qu'un véhicule me précédait et qu'il ne l'a pas arrêté aussi. Il m'a rétorqué que quand on va à la chasse, ce n'est pas tous les animaux qu'on tue. Il a donc bloqué la moto et il m'a dit..Que s'est-il passé ensuite ?
Quand je lui ai remis les pièces de la moto, il a découvert là-dedans ma carte de militant PDCI. A la vue de la carte, il m'a taxé de rebelle et il a déchiré la carte. Je me suis plaint à lui et il a indiqué encore que je suis rebelle parce que je parlais mal. Il m'a conduit au poste. Là-bas, il est entré seul dans le bureau de son supérieur hiérarchique. J'ignore ce qu'il lui a expliqué. 5mn après, il me fait entrer. Je voulais m'expliquer quand son chef a dit qu'il s'en réfère à ce que son élément lui a dit et que je n'avais plus droit à la parole. Il m'a dit de payer 4000F. Soit 2000F pour le non port du casque et 2000F pour avoir emprunté le sens inverse. J'ai demandé un papillon pour pouvoir revenir payer la contravention. Il a trouvé lui aussi que je parle mal. Il a ajouté qu'un bon Akyé ne peut pas être PDCI. Il m'a dit que même si je partais chercher le général Mangou, il ne donnerait pas ma moto. Je suis sorti et je suis allé chercher de l'argent pour payer la contravention.
Avez-vous récupéré votre moto ?
A 16h, je suis retourné à leur brigade pour payer et j'ai récupéré ma moto à 17h 15mn. Ils m'ont fait poiroter plus d'une heure.
Votre carte PDCI a été déchirée. Comment interprétez-vous cet acte ?
Je me demande s'il est exclu que des militants d'autres partis que le FPI se promènent avec leur carte de parti. Je ne comprends pas l'attitude de ces gendarmes. Je me demande si nous avons encore une armée républicaine. J'interprète leur geste comme un parti pris. L'acte a été posé par des éléments de quel commissariat ?
C'est la gendarmerie d'Adjamé. Plus précisément ce sont des agents du poste situé entre la gare nord et l'immeuble le Mirador.
Propos recueillis par
Diarrassouba Sory