Le samedi 24 mars dernier, Guéi Bombet Robert, président du parti La Renaissance , a organisé une conférence de presse, au siège dudit parti à Adjamé-Fraternité, pour se prononcer sur l'accord de Ouaga. Voici de larges extraits de ses propos.
"Le dimanche 04 mars 2007 à Ouagadougou, Laurent Gbagbo, chef de l'Etat de Côte d'Ivoire et Guillaume Soro, Secrétaire Général des Forces Nouvelles ont bouclé la première phase des discussions de ce Dialogue direct par la signature d'un accord de paix. Et les discussions de la deuxième phase, relative à la définition du cadre institutionnel devant régir la troisième transition, sont en cours à Ouaga. Tout en saluant l'esprit et les promesses de fin de guerre imminente annoncées ici et là, on est en droit de s'interroger, notamment sur deux points: - L'accord issu de ce dialogue direct entre les seuls belligérants peut-il rassembler tous les Ivoiriens pour nous ramener la paix ? - Quelles sont alors les chances d'une sortie de crise honorable pour tous et d'une paix durable en Côte d'Ivoire?", a-t-il dit. quoi, il a remercié sincèrement, selon lui, la communauté internationale qui n'a ménagé aucun effort, plus de 4 années durant, pour soutenir ce pays qui traverse la plus grande crise de son histoire.
Se prononçant sur l'accord de Ouaga, il a dit : "La Renaissance qui a toujours ?uvré pour la paix dans ce pays, ne saurait condamner un accord de paix, fut-il obtenu ou non par un dialogue direct . () C'est pourquoi, tout en saluant la volonté des deux belligérants de mettre rapidement fin à la crise, et dans l'attente du cadre institutionnel en cours d'élaboration, La Renaissance ne peut que prendre acte de l'Accord qui vient d'être signé à Ouaga. Notre parti souhaite que cette fois-ci, les signataires respectent leurs engagements en mettant tout en ?uvre pour son application effective, totale et dans la sincérité , a suggéré le numéro 1 de La Renaissance. Guéi Bombet a cependant relevé deux de ces insuffisances :
Il s'agit d'un accord entre deux individus : La Renaissance pense qu'il aurait fallu un accord inclusif faisant intervenir toutes les forces politiques et sociales du pays, à travers une concertation nationale pour mieux panser les plaies sociales avant d'aller aux élections () Le problème de la constitution à été ignoré : Souvenons-nous que depuis 2000 notre loi fondamentale a été vertement indexé de l'intérieur comme de l'extérieur comme étant la source de nos malheurs de par ses dispositions confligènes et les pouvoirs exorbitants qu'elle donne au chef de l'Etat, alors qu'elle ne prévoit pas de véritables contre-pouvoirs. On se demande alors si une telle loi fondamentale peut garantir demain une société démocratique, la bonne gouvernance et une paix durable", s'est-il interrogé. Au delà de cet accord de paix qui agite actuellement tous les Ivoiriens et cristallise momentanément nos énergies, nous ne devons perdre de vue que le peuple est ? depuis longtemps fatigué de cette situation de statu quo. Par conséquent, il nous faut marcher vite vers la paix. Ensemble, donnons nous la main pour sauver notre pays du marasme économiques et du désordre social. La Renaissance, considère que le temps est venu d'enterrer définitivement la hache de guerre, et que l'espoir de voir aboutir le processus de paix, devienne une exigence. Il y va de l'intérêt de tous.", a-t-il conclu.
GUY TRESSIA