jeudi 29 mars 2007 par Le Nouveau Réveil

Le nouveau cadre institutionnel annoncé et qui doit servir de cadre privilégié à la mise en ?uvre de l'accord de Ouagadougou pourrait entraîner des changements politiques majeurs, au-delà de ce qu'on avait imaginé. Car c'est une recomposition totale de l'appareil étatique qui se dessine entre le camp présidentiel et les Forces nouvelles. Car dans l'entendement de ces dernières, le partage du pouvoir est perçu lacto sensu. Selon des sources bien introduites dans le cercle des négociateurs, le partage du pouvoir entre les deux belligérants ne devrait pas se limiter à un simple partager des portefeuilles ministériels. Il irait bien au-delà et prendrait en compte également les institutions de la République. En ce qui concerne le futur gouvernement, objet de tant de supputations et de commentaires, des sources bien introduites, indiquent que le nouveau patron de la maison blanche du plateau n'aurait pas l'intention de trop bousculer les meubles au sein de la coalition politique du G7. En effet, le PDCI-RDA et le RDR devraient conserver l'effectif de leur représentation actuelle au gouvernement. C'est-à-dire que le PDCI conserve ses 5 portefeuilles, le RDR 5, le MFA 1. Le seul changement est à noter au niveau de l'UDPCI qui remonte à 2 portefeuilles. Mais les ministères affectés à chaque parti politique pourraient connaître de légers changements. Les Forces nouvelles, elles, conserveront au moins 10 portefeuilles. Et le camp présidentiel, opposé, récolte 10 à 15 ministères.
Innovation de taille, il y aura dans ce nouveau gouvernement des ministères qui seront directement rattachés à la primature et d'autres à la présidence. Par ailleurs, il convient de noter que dans la compréhension des signataires de l'accord de Ouaga et singulièrement des Forces nouvelles, le partage des pouvoirs est une notion qui doit s'entendre au sens large du terme. Non seulement Gbagbo et Soro vont se partager les portefeuilles ministériels, les pouvoirs de l'exécutif tels qu'énumérés par la Constitution, mais aussi les institutions de la République. Et selon nos sources, Guillaume Soro lorgnerait déjà la Cour suprême et le Conseil économique et social. Où il compte placer des hommes de son choix. Après une courte escale à Bouaké, hier, le nouveau premier ministre "désigné" mais pas encore "nommé" rencontre aujourd'hui au palais présidentiel le chef de l'Etat pour harmoniser certaines choses dont il ne pouvait discuter à Ouaga avec les émissaires de Laurent Gbagbo. Il s'agira des dernières clarifications dans le partage du pouvoir et de la formation du gouvernement. Ce gouvernement selon nos sources ne sera pas connu avant la semaine prochaine. Tout dépendra de l'issue de ses discussions avec le chef de l'Etat, aujourd'hui. Et demain vendredi, il échangera avec les principaux leaders du RHDP sur des questions diverses. Mais on imagine que ces débats seront dominés par les clarifications sur le nouveau cadre institutionnel qui se met en place. On annonce aussi que le Week-end sera consacré à des consultations entre le nouveau premier ministre et les partis politiques. Les jeux sont donc très ouverts
Akwaba Saint Clair

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