jeudi 29 mars 2007 par Le Nouveau Réveil

Le ministre Michel Amani N'guessan fait certainement partie des membres du gouvernement qui ont passé beaucoup de temps en activité. Depuis 2000, il a en charge le ministère de l'Education nationale. Sept années d'activités gouvernementales en continu, mais également sept années de péripéties que le système éducatif a enregistrées. Sous Michel Amani N'guessan, l'école ivoirienne a connu les pages les plus noires de son histoire. Il a fini par apparaître aux yeux de beaucoup d'Ivoiriens comme un ministre très impopulaire. Le slogan vide de l'école gratuite véhiculé par la refondation, devrait connaître son essor avec le ministre Amani N'guessan. Mais le constat montre bien que ce concept n'a pas marqué les Ivoiriens. L'un des cuisants échecs du ministre Amani est incontestablement la suppression de la tenue scolaire. Aujourd'hui, l'école a perdu sa valeur cardinale du fait de la non existence de l'uniforme. Cette décision a été mal perçue par les élèves eux-mêmes, qui continuent de se vêtir de leur tenue au secondaire. Au niveau de l'examen du BEPC, le ministre Amani a tenté de supprimer l'épreuve de dictée. Il a été contraint de réviser sa position face à la réprobation des parents d'élèves. Comme autres reformes sanctionnées par un échec, le nombre de matières (4) retenues pour le BEPC. Ce fait bien naturellement pousse les élèves à accorder très peu de crédit aux autres matières non retenues à l'examen, pourtant enseignées en classe. Sous Amani N'guessan également, il a été question de distribution gratuite de manuels scolaires aux élèves. Mais il est de notoriété que les rares élèves qui ont la chance de les avoir, les reçoivent presqu'en fin d'année. Ainsi donc, ces livres leur sont très peu utiles. Michel Amani N'guessan a aussi tenté de régionaliser les examens de fin d'année. Cette autre réforme a été moins appréciée par les Ivoiriens. A tous ces échecs, s'ajoutent les multiples revendications des enseignants qui se sont soldées pour la plupart par des grèves intempestives. L'école ivoirienne a besoin de retrouver ses marques. S'il est admis qu'elle doit former les élites de demain, l'école ivoirienne doit impérativement connaître un nouveau souffle.
Paul Koffi
peka.2007@yahoo.fr

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023