vendredi 30 mars 2007 par Le Nouveau Réveil

La deuxième Assemblée Générale de l'Association des Raffineurs Africains (ARA) s'est déroulée au Cap (Afrique du Sud) du 5 au 7 mars 2007. Pendant trois jours, les membres, les membres associés et les délégués venus de différents pays du continent se sont penchés sur la consolidation de l'organisation et les récents développements du raffinage en Afrique. Dans ce cadre, ils ont passé en revue les sujets majeurs de leur secteur d'activités et examiné les solutions. En toile de fond des travaux, était la préoccupante question de l'afflux de produits pétroliers en provenance des nouvelles raffineries du Moyen-Orient et de l'Asie sur le continent. Selon des spécialistes, le marché mondial devrait s'attendre d'ici 2010 à une augmentation d'environ 50 millions de tonnes de produits raffinés, soit 78% de la consommation annuelle des pays subsahariens émanant de ces nouveaux complexes de raffinage. Comment contrôler l'impact de ce déversement sur l'Afrique surtout qu'il n'est pas certain que les règles du commerce international soient respectées lors de ces transactions ? L'ARA envisage de protéger les raffineries du continent contre ce phénomène qui risque de compromettre l'existence même de certaines d'entre elles. A cet effet, elle prévoit une étude destinée à établir des moyens de défense conséquents. Pour les raffineurs africains, il s'agit d'écarter le syndrome des producteurs de coton du continent qui font face sur le marché international à la concurrence déloyale de leurs homologues occidentaux bénéficiant de subventions. Ils veulent éviter qu'une telle situation se reproduise au détriment de leurs entreprises sous le couvert de l'assistance du monde développé. Dans le même temps, afin de satisfaire la demande croissante en produits pétroliers du continent (où, du reste, il y a d'énormes gisements de pétrole brut), des projets de mise en place de nouvelles capacités sont en train d'être réalisés par des compagnies de raffinage africaines, par exemple au Soudan, en Angola, au Maroc. L'Assemblée Générale l'a noté avec d'autant plus de satisfaction que pour l'ARA l'existence de raffineries en Afrique est une source d'emplois, de renforcement des compétences de la main-d'?uvre, de développement économique et de valeur ajoutée. L'ARA est la toute première organisation continentale des raffineurs africains. Elle est née le 23 mars 2006 à l'issue du congrès constitutif de trois jours, au Cap. en Afrique du Sud. Sur 39 raffineries opérant en Afrique, 36 étaient représentées au plus haut niveau à ces assises. Elu président au terme de ce premier congrès, M. Joël Dervain. Directeur Général de la SIR, est à la tête de l'ARA depuis sa création. Pour son fonctionnement, l'Association s'est dotée de plusieurs organes et instruments : le comité exécutif, la conférence annuelle, les groupes de travail permanents, la base de données, le site Internet... Les membres du Comité exécutif et des Groupes de travail sont issus des raffineries de différents pays du continent. Lors des travaux de la deuxième Assemblée Générale, le Comité exécutif et les Groupes de travail ont été renforcés pour plus d'efficacité. De nouveaux membres y ont été admis. L'objectif de l'Association des Raffineurs Africains est de constituer un creuset de synergie, de solidarité et de développement entre ses membres à travers des débats et des échanges d'idées et d'expériences dans tous les domaines du raffinage. En outre, l'ARA ambitionne d'oeuvrer en faveur de l'intégration économique du continent. Face à la rude concurrence qui se développe sur le marché international dans le cadre de la globalisation de l'économie, les raffineurs se sont ainsi donné un outil de travail et un moyen de défense de leurs intérêts.
ASC

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