vendredi 30 mars 2007 par Le Nouveau Réveil

Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani, député de Tanda comparaîtra ce matin à 8 heures devant le tribunal correctionnel d'Abidjan qui, on le sait doit vider son délibérer dans le cadre du procès qui l'oppose au chef de l'Etat. Contrairement à ce qu'avaient décidé l'ensemble des députés, FPI compris, le président de l'Assemblée nationale a décidé de ne rien faire, de ne rien entreprendre pour faire stopper ou à tout le moins suspendre la procédure irrégulière et illégale en cours. En effet, suite à la saisine du bureau de l'Assemblée nationale, les députés avaient jugé inacceptable qu'un des leurs puisse comparaître devant une juridiction de droit commun sans que son immunité parlementaire soit levée. Pour donner effet à cette position de principe, il a été demandé au président de séance Sékré Kouamé Richard de prendre toutes les dispositions pour que l'Assemblée enjoigne le parquet et le ministère de la Justice afin de mettre un terme à cette procédure dans l'immédiat. Mais le député de Bondoukou allait exiger auparavant des éclaircissements sur cette affaire. Il demande qu'un rapport soit transmis au président Koulibaly avant d'entreprendre quoi que ce soit. Ce rapport a été rédigé et mis à la disposition du président de l'Assemblée nationale. Mais hier ce dernier fait dire au vice-président N'guessan Bernard qu'il souhaite avoir un complément de dossier avant d'agir. Le député de Dimbokro lui fait remarquer l'urgence de la situation car le ministre Adjoumani passe devant le tribunal ce matin. Pour toute réponse, Mamadou Kouliably dira que dans "tous les cas si le ministre Adjoumani est condamné il aura 15 jours pour faire appel de la décision". Et qu'il attend le complément de dossier pour réunir les députés mardi prochain avant de prendre une décision définitive. Le ministre Adjoumani a donc compris qu'il ne pouvait rien attendre du président du parlement qui n'écarte pas l'éventualité d'une condamnation ce matin. A l'entendre, il n'y a pas problème, pas d'urgence, Adjoumani peut bien être condamné. L'Assemblée nationale réagira plus tard, comme un médecin après la mort. En tout état de cause, le député de Tanda est loin d'être ébranlé par cette attitude de Koulibaly. "Je suis serein, je m'en remets à la justice des justes et à Dieu. J'ai foi en Dieu et je sais que Dieu n'abandonne jamais les innocents. Nous irons au tribunal et ce qui doit arriver arrivera", nous a confié le ministre Adjoumani. Qui aura autour de lui ses collègues du groupe parlementaire PDCI et les militants.
Akwaba Saint Clair

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