Avant de recevoir Guillaume Soro hier, le chef de l'Etat a échangé avec les femmes de Sakassou, dans la matinée. Conduite par Christine Konan, secrétaire générale adjointe du gouvernement, les femmes de Sakassou, après avoir émis des doléances, ont écouté Laurent Gbagbo. Celui-ci les a exhortées à se battre, en créant par exemple des banques rurales. En ce qui les concerne, il s'est dit prêt à les aider, et à "donner à chaque Ivoirien le minimum". Il en a profité pour se prononcer sur les questions brûlantes de l'heure. "Prenez courage, la guerre est finie, la crise est finie. En vous quittant, j'irai mettre sur pied le dernier gouvernement de transition. Nous avons perdu la guerre. Nous devons pardonner. Sakassou doit pardonner. Le dialogue direct a payé () Ce n'est pas l'étranger qui vient faire la paix. Parce que ce n'est pas lui qui vient faire la guerre () On a fait des arrangements pour sortir de la guerre", a fait savoir le chef de l'Etat. Avant de demander aux populations de retourner dans leurs localités d'origine. Car tout ce qu'il fait, "c'est pour cet objectif'".
Pour leur part, les femmes de Sakassou, par la voix de Mme Simone N'guessan, cadre au Port autonome d'Abidjan, ont tenu à rappeler à Gbagbo, ses promesses. Telles que la construction du palais du Roi de Sakassou. Elles ont également souhaité la création de 4 nouvelles communes à Sakassou, le bitumage de l'axe Sakassou-Tiébissou long de 35km, l'électrification rurale ainsi que l'ouverture de pistes villageoises. Quant à Mme Christine Konan qui a conduit la délégation, elle a exprimé le soutien des populations de Sakassou au chef de l'Etat. C'est pourquoi, elles ont décidé de l'aider à la consolidation de la démocratie. "Ni le tribalisme, ni l'ethnie ne sauveront le pays", a-t-elle précisé. Tout en faisant remarquer que Sakassou "refuse de s'inscrire dans le schéma tribaliste et la manipulation". Prêtes que sont les femmes à "servir la cause de la justice et de la paix". Les femmes de Sakassou, selon Christine Konan, ayant pris la résolution de s'installer "dans la mise en ?uvre de l'Accord politique de Ouaga et de pardonner à leurs bourreaux au nom de la paix".
Y.M.A