lundi 2 avril 2007 par Le Nouveau Réveil

Le énième procès du chef de l'Etat Laurent Gbagbo contre le député de Tanda, Kobenan Kouassi Adjoumani, le vendredi dernier, ne s'est pas déroulé sans grincement de dents. Les militants du PDCI, une centaine et de nombreux journalistes, ont été refusés d'accès au palais alors que le procès est public.
C'est à 8h 34mn que les députés, les chefs du Zanzan et les militants, depuis la permanence du PDCI, ont mis le cap sur le palais de justice. Comme le vendredi 23 mars dernier, ils vont buter contre le refus des policiers de les laisser passer. En effet, au niveau du carrefour de la SOGEPIE , les honorables et leur suite sont interpellés par des policiers. " Les instructions qu'on nous a laissées, c'est de ne laisser personne passer par ici " disent-ils. Des militants montent le ton. Mais ils sont calmés par des députés. Le groupe réussit à avancer jusqu'au niveau de la pharmacie du palais de justice. Là, d'autres policiers se joignent aux premiers. " Les jeunes, retirez-vous ", crie un des chefs policiers. Le ministre Adjoumani et ses collègues expliquent que ce sont des jeunes venus du Zanzan. En un mot, ce sont des parents.

Les militants refoulés
" Bloquez les jeunes " ordonne un autre chef policier à ses hommes. Le ministre Adjoumani, le président N'guessan Koffi Bernard, les députés Brou René, Salé Poli, Koné Soumaïla persistent en vain. Adjoumani tente de faire entrer Hamed, un jeune représentant l'Imam de Tanda. " Il ne bouge pas ! " gronde le chef des policiers qui bouscule Hamed. Au bout du compte, le jeune représentant de l'Imam est admis à passer "le corridor". Mais tous les autres militants sont contraints de quitter les lieux. Rouspectant ces derniers vont attendre à la permanence du PDCI.

Les journalistes empêchés de suivre le procès
Des journalistes n'ont pas eu accès au palais de justice qui était quadrillé par la police. Si de nombreux cargos n'étaient pas visibles aux alentours du temple de Thémis (un seul était visible), il y avait tout de même de nombreux policiers qui veillaient aux entrées et sorties des hommes et des femmes. Mesmin, photographe au quotidien "Le Patriote" a été purement et simplement refoulé à l'entrée côté SOGEPIE. Bien qu'il ait présenté sa carte de presse. François K., Guy Aimé, tous deux du quotidien "Le Rebond" ainsi que leur photographe connaîtront le même sort. Ne s'avouant pas vaincus, les confrères décident de tenter leur chance du côté de la cathédrale. Peine perdue. Ils y trouveront Abo Joseph de l'AIP, Ferdinand Yao de "Le Patriote", Adiko Eustache de "Le Jour-Plus", Zèguedoua de "Afrique Matin" et certainement d'autres confrères empêchés d'accéder au palais de justice.

Le retour d'Adjoumani
C'est à 10h 26mn que les députés et leur suite ont quitté l'enceinte du palais de justice. Tout sourire, le ministre Adjoumani vêtu de blanc a été ovationné par les militants. Ces derniers sortis nombreux devant la permanence du PDCI scandaient "Adjoum ! Adjoum !". Avant d'enchaîner avec cet autre chant : "puissanci, Adjoumani puissanci" (NDLR : entendez en malinké, la puissance d'Adjoumani est dangereuse). Dans la salle de réunion, M. Kouassi Kra Paul dit Kratché, au nom des chefs du Zanzan, a exprimé toute sa gratitude aux députés et à tous les militants. Il a dit l'engagement du Zanzan à toujours soutenir le PDCI-RDA, ce parti qui n'est pas resté ingrat vis-à-vis de leur fils. Mais qui, dans l'union et la solidarité, est aux côtés de Kobenan Kouassi Adjoumani. Le président N'guessan Koffi Bernard tentera de joindre le Président Henri Konan Bédié qui, malheureusement, était en audience. Levant la séance, le président N'guessan Koffi Bernard a donné rendez-vous à tous pour le vendredi prochain.

Diarrassouba Sory
sory_diarras2007@yahoo.fr

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