Mme Guiéhoa Mariatou est membre de l'Union générale des travailleurs de Côte d'Ivoire (Ugtci) et par ailleurs, membre du conseil syndical international (CSI). Elle dirige aussi le cabinet Cofops qui forme au syndicalisme politique, social et management. Elle explique dans cette entrevue le rôle de son cabinet.
Mme Guiéhoa Mariatou, vous êtes conseillère spéciale du secrétaire général de l'Ugtci et par ailleurs, membre du conseil syndical de la confédération syndicale internationale (CSI). Vous venez de mettre sur pied un cabinet de formation en syndicalisme et en management, le Cofops inter. Présentez-nous votre structure et ses objectifs.
Le cabinet Ouadiomoté de formation en politique sociale (Cofops Inter) a une vocation aussi bien nationale qu'internationale. J'y ai mis l'expérience que j'ai accumulée dans ma carrière de syndicaliste et de consultante internationale et que je veux partager. De plus, je suis moi-même enseignante de formation. J'ai remarqué que dans la sous-région, les cabinets de formation en politiques sociales n'ont pas une vocation réellement syndicale et ne sont pas tenus par des professionnels, c'est-à-dire des syndicalistes. Il fallait donc y remédier.
Quels sont vos domaines d'interventions ?
Le Cofops Inter est animé par des experts syndicalistes et en marketing, politiques sociales et management. En matière de politique sociale, nous enseignons les techniques de communication, de négociation, ainsi que les techniques de rédaction administrative. Nous formons aussi dans le domaine de la communication institutionnelle. C'est-à-dire comment, par exemple, rédiger une communication en conseil des ministres, soit à présenter à l'Assemblée nationale Le Cofops Inter enseigne aussi le diagnostic organisationnel, les normes internationales, le Droit du travail, l'élaboration et la gestion des plans sociaux ainsi que les techniques de conseils en santé de la reproduction, Ist et vih-sida. Par ailleurs en management, nous formons en audit communication et social, en culture d'entreprise, en communication pour le changement de comportement (CCC), en évaluation du personnel. Nous enseignons aussi à nos stagiaires les stratégies de mobilisation sociale, la méthodologie de montage, de suivi et d'évaluation des projets, les questions de genre et la conduite d'un plaidoyer. Le cabinet Cofops Inter propose, en outre, dans ses formations, la gestion des documents, et sur le plan de l'animation sociale, l'alphabétisation, la gestion des coopératives et des groupements associatifs, les syndicats, les Ong, etc. Il s'agit d'outiller les stagiaires à élaborer un microprojet, mener une analyse financière
Quelles sont les cibles visées par les formations que vous proposez ?
Nous visons d'abord, par vocation, les syndicalistes. Nous nous adressons aussi
particulièrement les femmes, afin qu'elles puissent accéder aux postes de prise de décision. La question du genre nous tient à c?ur. Nous formons aussi, les agents de maîtrise, les cadres et les hauts fonctionnaires, les parlementaires, les conseillers économiques et sociaux, les gestionnaires d'entreprise, les personnes du troisième âge, les couches défavorisées. En somme, toutes les couches sociales. Nos objectifs sont d'arriver à améliorer la communication au sein des organisations, la gestion des ressources humaines, former au marketing et au management et faire connaître l'analyse financière. Nous oeuvrons à favoriser un environnement sain en entreprise, à promouvoir l'entreprenariat et le bien-être des couches défavorisées. Lorsque nos stagiaires arrivent au terme de leurs formations, nous leur délivrons des attestations qui prouvent que l'individu a les aptitudes requises. En fait, nous renforçons les capacités de nos stagiaires, pour leur faire gagner en efficacité.
Comment vos formations se déroulent-elles ?
Nous faisons la formation, dans les locaux du cabinet, mais nous intervenons aussi dans l'environnement social, c'est-à-dire en entreprise selon la méthode participative. Nous travaillons aussi en collaboration avec l'Ugtci et donc nous intervenons à l'hôtel de la bourse du travail. Nous avons aussi un partenariat avec d'autres cabinets et hôtel pour l'hébergement de nos participants qui viennent même des pays de la sous-région.
Vous parlez d'approche participative. En quoi consiste-t-elle.
La méthode participative relève de la pédagogie de l'adulte. Nous avons comme apprenants des personnes qui ont déjà leur formation et leurs capacités. Elles veulent avoir un plus. Pour ce faire, l'apprenant est lui-même au centre de sa formation. Il intervient. Il y a donc échange d'expérience entre le formateur et lui. Il est impliqué lui-même dans la formation. On procède , par exemple, à des études de cas où les apprenants sont en situation, avec leur propre expérience.
AJ