Les généraux Philippe Mangou et Soumaïla Bakayoko se sont, une fois de plus, retrouvés à Yamoussoukro. Autour des deux hommes forts des deux armées, leurs états-majors particuliers.
Il s'agissait pour les deux délégations de plancher sur le futur cadre de travail. Le Centre de commandement intégré (Cci) a été prévu par l'accord de Ouagadougou, signé le 4 mars dernier, par les ex-belligérants de la crise ivoirienne. Depuis la signature du décret de mise en ?uvre de ce centre, les Fds-ci et les Fds-Fafn se sont déjà retrouvées à Abidjan et à Bouaké. Lors de ces deux rencontres, les généraux Mangou et Bakayoko ont eu à voir respectivement le chef de l'Etat Laurent Gbagbo et le Secrétaire général des Forces nouvelles, Guillaume Soro. La séance de travail du samedi 31 mars dernier, à Yamoussoukro, visait la conception pratique du centre de commandement intégré. Ce centre est censé démanteler les milices proches du Fpi, sécuriser la libre circulation des hommes et des biens ainsi que des élections. Il devait réfléchir également à la réforme de l'armée nationale ainsi que des autres forces de défense et de sécurité. C'est la raison de la présence à Yamoussoukro du capitaine Bahi Marc des forces paramilitaires (eaux et forêts, douanes) des Forces nouvelles. Au nom de la police et de la gendarmerie, le commissaire divisionnaire, Koné Nambalassé et le lieutenant Koné Moussa ont effectué le déplacement de Yamoussoukro. Avec le Cema des Fds-Fafn, il y avait aussi le commandant Yéo Adama. Hier matin, la délégation du général Bakayoko a rejoint Bouaké où elle a tenu une réunion de synthèse dans l'après-midi. Une nuit de plus à Yamoussoukro qui rassure sur le nouvel esprit en vogue au sein des deux armées. D'ailleurs, les deux responsables n'ignorent pas que leurs troupes constituent le socle de la réconciliation nationale.
Souanga Adam's Régis