La nomination du secrétaire général des Forces nouvelles comme Premier ministre de Côte d'Ivoire va sûrement normaliser les relations entre notre pays et les institutions financières internationales. Qui avaient tourné le dos à notre pays depuis le 19 septembre 2002, date de l'éclatement de la guerre en Côte d'Ivoire.
Si la toute première mission du nouveau premier ministre à l'extérieur est d'annoncer solennellement aux partenaires de la Côte d'Ivoire que la guerre est maintenant terminée, Guillaume Soro aura pour autre mission de chercher de l'argent pour financer le désarmement, la réunification, et l'organisation des élections que tout le monde veut justes et transparentes. Ici le premier ministre ne devrait pas être confronté à d'énormes difficultés. Si l'on s'en tient aux différentes déclarations de la communauté internationale particulièrement les institutions financières internationales. Qui avaient toujours souhaité que la crise ivoirienne soit réglée par les ivoiriens eux mêmes. Ce qui est maintenant fait avec l'accord de Ouagadougou qui a désigné Guillaume Soro comme premier ministre. Le secrétaire général des Forces nouvelles à la primature, cela rassurera les institutions financières à savoir la Banque mondiale, le Fonds monétaire international, l'Union Européenne, la Banque Africaine de Développement et d'autres institutions financières. Qui attendaient ce signal fort des protagonistes de la crise ivoirienne pour renouer un dialogue sincère avec Abidjan. La visite du président de la Bad au président Laurent Gbagbo la semaine passée à Abidjan s'inscrit certainement dans ce cadre. Avec l'un des protagonistes de la crise à la primature, il est clair que tous les opérateurs économiques qui hésitaient de revenir en Côte d'Ivoire malgré les appels successifs lancés par les précédents premiers ministres, reprendrons cette fois-ci le chemin de notre pays sans grande psychose. Si les ivoiriens sortent de cette crise avec l'accord de Ouagadougou qu'ils ont eux mêmes arrêté et signé, des marchés tel l'Agoa pourraient s'ouvrir aussi à eux. C'est en cela que la nomination du secrétaire général des Forces nouvelles à la primature doit donner espoir aux ivoiriens. Dont il aura besoin le soutien pour redonner un souffle à une économie agonisante.
Huberson Digbeu
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