Le guide musulman Cheick Bouakary a adressé un message fort aux imams, vendredi dernier.
L'enseignement essentiel du prophète Mahomet prônait l'union et en exaltait la force ". Ce message a été donné vendredi par le Cheick Aboubacar Fofana lors de la cérémonie officielle de la nuit du Maouloud à la grande mosquée de la Riviéra Golf. Il a fait savoir aux musulmans que la communauté a résisté et résistera à toutes menaces de division tant qu'elle demeurera au service exclusif de Dieu pour le bonheur des hommes. " La politique n'est pas notre champ d'action, mais le sort des hommes qui dépendent de la politique est notre raison d'être" ; a-t-il martelé. En indiquant qu'en tant que responsables de communautés, les imams doivent prodiguer des conseils à tous les acteurs à qui Dieu a provisoirement confié le sort du pays. Il a par ailleurs pris acte de la nomination de Guillaume Soro comme Premier ministre, qui a, selon lui, le soutien de la communauté, dans sa tâche de restauration de la paix en Côte d'Ivoire. " La paix et l'Islam ont la même racine ", a-t-il souligné.
A propos du Hadj, le Cheick s'est félicité de la voie ouverte par le Président de la République qui a annoncé l'implication de la compagnie nationale Air Ivoire dans l'organisation logistique. Il a aussi fait savoir que par le passé, l'ouverture du consulat de Côte d'Ivoire à Djédda, la mise à disposition de moyens de transport et d'ambulance par le Chef de l'Etat ont été d'un apport très appréciable. Aussi a-t-il tenu à lui dire merci. El Hadj Aboubacar s'est en outre réjoui des dernières instructions du Président Gbagbo, qui permettront très prochainement aux musulmans de disposer de la mosquée du Plateau pour l'exercice de leur culte.
Le thème de la nuit était : "L'héritage spirituel du prophète Mahomet, indicateur de cohésion sociale entre les hommes ".
La cérémonie a eu lieu en présence du ministre des NTIC M.Hamed Bakayoko et du ministre de l'Administration du territoire M. Bamba Cheick Daniel. Intervenant au nom du gouvernement, ce dernier a déclaré qu'il revient en cette période de sortie de crise aux gouvernants et gouvernés, à la classe politique et religieuse de recoller le tissu social brisé en menant des actions susceptibles de ramener la paix, la fraternité et la solidarité.
Marie-Adele Djidjé