lundi 2 avril 2007 par Notre Voie

Une source proche du camp présidentiel a qualifié, hier, de mineur le blocage dans la formation du gouvernement relayé par un quotidien proche du nouveau Premier ministre Guillaume Soro. En effet, selon Nord Sud Quotidien, lors de l'entretien à huis clos entre Laurent Gbagbo et Guillaume Soro jeudi dernier, le dernier nommé aurait exigé que la clé de répartition des postes au niveau du gouvernement se rapproche de celle des accords de Linas-Marcoussis signés en janvier 2003. A savoir une répartition des ministères de souveraineté entre les signataires de l'accord de Ouagadougou et une meilleure répartition des ministères importants entre tous les partis politiques signataires de Marcoussis?. Ce qui serait évidemment aux antipodes de l'avis du président Gbagbo qui, toujours selon Nord Sud, optait, lui, pour un gouvernement où les portefeuilles de souveraineté reviendraient au camp présidentiel et où il appartiendrait aux Forces Nouvelles de satisfaire leurs alliés du G7. Le même journal en a conclu qu'il s'agissait là d'un désaccord insurmontable pour lequel les négociateurs devaient à nouveau se retrouver. C'est un problème mineur?, a commenté, hier, une source proche du camp présidentiel sous le couvert de l'anonymat. Il y a eu pire situation que celle-là et la question sera vite réglée?, a ajouté la même source, qui estime que tout le monde a intérêt à faire en sorte que les choses avancent dans le bon sens pour que le pays sorte de cette mauvaise passe le plus rapidement possible. En effet, depuis vendredi dernier, les choses, semble-t-il, ont quelque peu bougé. L'on sait que le négociateur en chef du camp présidentiel, Désiré Tagro, a rencontré au moins une fois à Abidjan le nouveau Premier ministre avant que ce dernier ne s'envole pour Bouaké à bord d'un avion de la flotte présidentielle. Des rumeurs indiquaient également que Guillaume Soro devait se rendre à Ouagadougou pour y rencontrer le facilitateur du Dialogue direct, le président Blaise Compaoré, à propos justement de la formation du gouvernement. Le président du Faso devrait en profiter pour lui prodiguer quelques sages conseils. A savoir que ses nouvelles fonctions de Premier ministre lui imposent de ne pas divulguer le contenu de ses entretiens au haut niveau comme on a pu le constater avec la publication, dès le lendemain, par une presse proche de lui, du contenu de sa rencontre avec le chef de l'Etat Laurent Gbagbo. Selon l'accord politique de Ouagadougou signé le 4 mars dernier, le nouveau gouvernement doit être connu au plus tard le 8 avril 2007.

Augustin Kouyo

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