lundi 2 avril 2007 par Notre Voie

La Première Dame Simone Ehivet Gbagbo a mis à profit, hier, la fête des rameaux pour sceller la cohésion des habitants du village de N'Koupé, dans la commune d'Agou. Circonstance oblige, elle a fait l'éloge de la démocratie, seul système de gouvernance capable, selon elle, de sauver la Côte d'Ivoire et son peuple. Pour la Première Dame, la démocratie est une voie de salut qui a ses contraintes auxquelles doit obéir chacun dans la société. Ces contraintes sont, à l'en croire, le respect des lois que le peuple se donne, notamment le respect de l'autorité, le respect du pouvoir de l'autorité. Elle a, par ailleurs, indiqué que ceux qui n'aiment pas les lois doivent aussi respecter les procédures qui s'imposent pour parvenir à leur changement. Dans la même veine, a-t-elle ajouté, l'autorité doit elle-même se respecter, respecter le peuple dans toutes ses composantes et respecter les hommes. Ce cour sur la démocratie a été accueilli par des vivats de la foule compacte qui a pris place sous les bâches dressées pour la circonstance.
Les propos de la Première Dame n'étaient pas fortuits ; ils cadraient avec l'objet de son déplacement à N'Koupé. En effet Simone Ehivet Gbagbo s'est rendue dans cette contrée pour sceller la cohésion retrouvée entre les habitants et un des leurs, en l'occurrence le député d'Adzopé sous-préfecture, M. Etienne Abou Abou, qui, selon les informations recueillies, est entré en conflit avec sess?urs et ses frères pour une question liée à la chefferie dont l'ampleur a sérieusement entaché l'harmonie dans le village. Le pire a failli arriver, selon les témoignages, dans la nuit du 17 au 18 février dernier. L'hôte du jour, Simone Gbagbo, a dit qu'en choisissant la fête des rameaux, jour de l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, elle a voulu inviter le peuple hôte de N'Koupé à la paix, à l'union, car, a-t-elle rappelé, Dieu répand ses bénédictions en abondance sur un peuple qui vit dans la cohésion. Le député d'Abobo a demandé aux populations de ce village de surmonter la haine, de se départir du sentiment d'humiliation pour accepter le pardon et passer l'éponge sur ce qui les a divisées. L'oratrice a, par la suite, fait place à une série d'hommages rendus au peuple attié, peuple, selon elle, qui a donné une chance à la démocratie, au multipartisme dès 1990 au moment a-t-elle poursuivi, où feu Félix Houphouet-Boigny et le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) essayaient de coller des étiquettes tribales sur les nouveaux partis qui venaient de naître contre le gré des gouvernants. Pour la Première Dame, le peuple attié n'a plus le droit de ternir l'image de la démocratie, mais il doit contribuer à la consolidation des fondements de la République.
Avant l'intervention de Simone Gbagbo, le chef du village, M. Didier Agbatou, et le député Etienne Abou Abou, la main dans la main ont fait le tour de l'espace, signe de réconciliation et de fraternité retrouvée. Le chef a, par ailleurs, indiqué que chacun doit éviter la confusion des rôles et le chevauchement des ambitions. Il a, en outre, remercié la Première Dame pour son implication dans la gestion de la crise. Les élus du Front populaire ivoirien (FPI) du département étaient présents. Les députés Claude Brissi de Gagnoa, Jules Yao Yao de Koumassi, Daniel Abo Akpindé d'Agboville, Yvonne Bouabré Abanné de Divo, Laurent Akoun d'Alépé, l'ancien ministre Clotilde Ohouochi et le ministre Léon Emmanuel Monnet et le vice-président du Conseil général, Me Assi N'Guessan, ont fait le déplacement aux côtés de la Première Dame pour soutenir cette action de réconciliation au centre de laquelle se trouve leur collègue. Aussi le corps préfectoral, la chefferie traditionnelle et les guides religieux se sont associés à cette rencontre. Au dire du ministre Monnet, quand la crise a éclaté, le Collectif des élus du département, ceux de la même famille politique se sont concertés et ont engagé le député Mollé Mollé d'Akoupé à régler le problème. Ce qu'il a réussi.
Le député Mollé Mollé a, pour sa part, déclaré que l'arrivée de Simone Gbagbo dans ce village est un symbole fort qui vient couronner les actions déjà entreprises.



Benjamin Koré benjaminkore@yahoo.fr

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