lundi 2 avril 2007 par Le Patriote

On va mouiller maillot, yo yo !. On n'entendra plus le timbre singulier de ce jeune homme ganté, frappé d'une casquette, qui amusait aussi bien les tout-petits que les grands. Allan Dj est décédé samedi matin au CHU de Treichville où il était interné depuis plusieurs semaines. L'artiste souffrait, dit-on d'une hépatite virale. Il avait perdu l'usage de la parole pendant un moment avant de sembler retrouver ses esprits. Beaucoup d'idées ont circulé sur sa maladie, il est vrai, mystérieuse. Certains évoquent à mots couverts un sort qui lui aurait été jeté, d'autres avancent en revanche que le chanteur serait tombé malade après son intoxication aux déchets toxiques. Intox ou vérité ? Ce qui est certain, c'est que Allan Dj ne se portait pas bien du tout. Bien plus, un hebdomadaire du showbiz avait suscité un élan de compassion autour de l'artiste en barrant à sa couverture, une photo présentant un Allan Dj, complètement méconnaissable, dans un état famélique. Quelques jours après, il était interné au Chu de Treichville d'où il ne ressortira hélas plus vivant. Disc-jockey de profession, Allan DJ s'était révélé, en 2003, dans l'effervescence du coupé-décalé avec un premier album dont le refrain On va mouiller maillot avait fait le tour de la Côte d'Ivoire et de la sous-région. En 2005, il signait sa deuxième ?uvre avec une tout autre célèbre réclame : sors la démarche. Allan Dj séduisait par son timbre singulier, qui rappelait la voix d'un robot et ses pas de danse à l'allure de ce fameux monstre de la technologie. Avec sa disparition, l'hécatombe continue dans la grande famille artistique. Il est le sixième artiste à mourir en l'espace de six mois, après le chanteur Douk Saga, le comédien Djessan Ayateau, le guitariste Niamkey Vietnam, la chorégraphe Béatrice Kombé et la jeune comédienne Sanata.
Y. Sangaré

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