lundi 2 avril 2007 par Nord-Sud

Dans notre souci constant de partager équitablement les fruits de la croissance, j'annonce une augmentation générale de salaires, au taux unique de 5% pour toutes les catégories salariales, pour compter du 1er avril 2007 a annoncé M. Yonli au cours de son discours sur l'Etat de la nation qu'il a prononcé devant les députés réunis en séance ordinaire à l'Assemblée nationale.

Chef du gouvernement depuis sept ans, M. Yonli qui a battu le record de longévité des Premiers ministres qui ont servi sous le président Blaise Compaoré depuis son arrivée au pouvoir a annoncé une hausse de 100 à 150 millions de FCFA de la subvention annuelle accordée par l'Etat aux syndicats en vue de contribuer davantage à leur fonctionnement.

En 2006, les centrales syndicales avaient organisé plusieurs manifestations contre la vie chère et pour demander une augmentation de 25% des salaires des fonctionnaires, la baisse du prix de l'électricité, de l'eau et des frais de scolarité.
Des négociations entre le gouvernement et les structures syndicales s'étaient soldées en septembre 2006 par une baisse du prix des hydrocarbures et à une augmentation du Smig (Salaire minimum interprofessionnel garanti) de l'ordre de 6,5%. Il était alors de 28.811 Fcfa.

Ils avaient également obtenu le paiement en trois tranches de 18 milliards de Fcfa représentant les arriérés d'avancement des quelques 60 000 fonctionnaires de l'Etat.

En décembre 2005, le chef de l'Etat Blaise Compaoré avait également procédé à une revalorisation des salaires des travailleurs du privé et du public de 4 à 8%.

Le chef du gouvernement a également annoncé la révision à la hausse des subventions de l'Etat aux partis politiques. Cette subvention sera désormais de 500 millions de Fcfa au lieu de 300 millions auparavant.

Une manne financière de 200 millions de Fcfa (elle était de 150 millions Fcfa) sera également accordée cette année à 52 médias privés au titre de la subvention annuelle accordée par l'Etat.
Dressant la santé économique générale du pays, le chef du gouvernement burkinabè a indiqué que malgré le contexte sous-régional difficile et un environnement international défavorable, l'économie burkinabé est restée en 2006 sur le sentier de la croissance amorcée depuis une décennie. Ainsi, après une progression en termes réels du Produit intérieur brut (Pib) de 4,6% en 2004 et 7,1% en 2005, la croissance économique s'est située à 6,4 % en 2006, a-t-il indiqué. Quant au taux d'inflation, il a été maîtrisé à un niveau de 2,4 % en 2006 contre 6,4 % en 2005.

Au pays des hommes intègres, le poisson d'avril 2007? est de toute beauté.

Andy Traoré
Correspondant à Ouagadougou

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