lundi 2 avril 2007 par Nord-Sud

Le guide suprême de la communauté islamique a choisi la tribune du Mawlid pour se prononcer officiellement sur le processus de sortie de crise.

Un soutien de plus pour le nouveau Premier ministre. C'est celui du clergé musulman qui a promis vendredi d'apporter son appui à Guillaume Soro dans sa tâche de restauration de la paix. La déclaration a été faite par le président du Conseil supérieur des imams (Cosim) au cours de la cérémonie officielle du Mawlid organisée à la grande mosquée de la Riviera golf. Le Cheick Aboubacar Fofana a affirmé que les guides musulmans ne pouvaient pas rester indifférents à la situation nouvelle qui s'installe dans le pays: La politique n'est pas notre champ d'action, mais le sort des hommes qui dépend de la politique est notre raison d'être. Pour le mufti, ce n'est pas encore le moment de dormir sur ses lauriers car, pour lui, la nouvelle donne est indécise et fragile : Cette lueur ne doit pas nous faire penser que Dieu nous a définitivement favorisés. Il nous faut au contraire redoubler de prières et de bonnes actions, aider à consolider tout ce qui a besoin de l'être dans ce processus complexe qui commence. Il a assuré que les imams joueront leur partition : En tant que responsables de communauté, nous prodiguerons des conseils à tous les acteurs à qui Dieu a provisoirement confié les destinées de notre pays. Le guide suprême n'a pas oublié le prédécesseur de Guillaume Soro. Il a dit garder une estime fraternelle? pour Charles Konan Banny.
Parlant de la célébration du jour, le Cheick Fofana a expliqué que la fête de la naissance du prophète Mohamed est une occasion de se remémorer de son parcours qui est un exemple et une source d'inspiration, a-t-il indiqué. Aimer le prophète, c'est aimer la paix, a-t-il martelé. Le président du Conseil national islamique (Cni), El hadj Koné Idriss Koudous et Soro Vamara, imam adjoint de la mosquée de la Riviera III, ont rappelé quelques actions de paix de Mohamed. Le premier a expliqué comment l'envoyé de Dieu a instauré la symbiose entre musulmans, chrétiens et bouddhistes dans la cité de Médine : Il a autorisé les chrétiens à célébrer la messe devant sa mosquée, a précisé l'imam Koudous. L'une des premières ?uvres de Mohamed à Médine a été la réconciliation des deux principales tribus de la ville, a ajouté le second imam. Au cours de l'exposé qu'il a animé sur le thème : Héritage spirituel du prophète Mohamed, indicateur de cohésion entre les hommes, Soro Vamara a soutenu que le précurseur de la religion musulmane laisse à l'humanité un modèle de gestion harmonieuse d'une société moderne. Cet héritage a séduit le ministre de l'Administration du territoire. Pour Bamba Cheick Daniel qui représentait le gouvernement, les dirigeants d'aujourd'hui doivent s'inspirer du modèle du prophète de l'islam. Il a ouvert une brèche sur l'échec du dernier hadj en saluant la dignité des candidats malheureux et en demandant des suggestions pour une meilleure organisation des futures éditions.

Cissé Sindou

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023