lundi 2 avril 2007 par Nord-Sud

Le Premier ministre malien Ousmane Issoufi Maïga a présenté vendredi devant la presse les réalisations sous le mandat du président Amadou Toumani Touré. Pour le chef du gouvernement, faire le bilan de son équipe pendant la période allant du 8 juin 2002 à nos jours, obéit à une exigence essentielle de la démocratie : le devoir des pouvoirs publics de rendre compte .

AmadouToumaniTouré (ATT), le président sortant et sept autres candidats inscrits sur la liste provisoire, briguent le 29 avril (date officielle du premier tour de la présidentielle), les suffrages de leurs concitoyens. Le chef du gouvernement qui sait que le bilan du quinquennat (2002-2007) du président-candidat à sa propre succession sera au c?ur de la campagne qui s'ouvre le 8 avril, a commencé le défrichage du terrain par une rencontre avec la presse nationale et internationale. L'année 2007, soulignait à propos Ousmane Issoufi Maïga lors de la présentation des v?ux en décembre dernier au chef de l'Etat malien, verra l'organisation des élections présidentielle et législative, des moments forts exaltants où notre peuple choisira celles ou ceux qui seront appelés à gérer son destin de 2007 à 20012. Je ne doute pas qu'à cette occasion, comme par le passé, il puisera dans ses ressources morales et patriotiques, la force requise pour manifester de nouveau sa maturité () Le Premier ministre s'est donc prêté vendredi 30 mars à Bamako au difficile jeu des questions-réponses avec les journalistes. Pour le chef du gouvernement, décider de présenter les réalisations de son équipe pendant la période allant du 8 juin 2002 à nos jours, obéit à une exigence essentielle de la démocratie : le devoir des pouvoirs publics de rendre compte. Par ailleurs, cet exercice, poursuit-il, offre l'occasion aux décideurs d'affiner les stratégies et d'opérer les ajustements nécessaires avec, bien entendu, le souci permanent du respect de la Lettre de cadrage du président ATT centrée sur l'homme dont la valorisation passe, à ses yeux, par la promotion de la santé, de la formation et de l'emploi. Le président malien avait défini, faut-il le rappeler, comme axes stratégiques majeurs au cours de son mandat qui s'achève, le développement rural, l'investissement dans les ressources humaines, le logement, la rénovation du cadre politique ainsi que la bonne gouvernance. Dans son exposé, le chef du gouvernement relève que l'économie malienne a enregistré de bons résultats sur la période 2002-2006. Chiffres à l'appui, Ousmane Issoufi Maïga souligne que la croissance annuelle moyenne réelle a été de 5,1% (contre 3,2% au sein de l'Uemoa) malgré les aléas climatiques, l'invasion des acridiens (criquets pèlerins), les effets récurrents de la crise ivoirienne, la baisse des cours du coton et de l'or, la flambée des cours du pétrole, pour ne citer que ces aléas. Ces bons points à mettre au couple du gouvernement ont été, selon lui, obtenus grâce au secteur primaire (agriculture, élevage, pêche) qui enregistre un taux de croissance moyen de 4,8%. La production céréalière (mil, sorgho, maïs et riz) a atteint 3,4 millions de tonnes en 2006 contre 2,5 millions en 2002 ; au secteur secondaire (eau, électricité, travaux publics) qui a connu une croissance moyenne de 5,4% ; le secteur tertiaire avec un taux moyen de 4,4% sous l'impulsion des sous-secteurs que sont le transport, les télécommunications, les banques et la microfinance). C'est un sentiment du devoir accompli qui anime l'équipe du président ATT au moment où elle s'apprête à solliciter un second mandat. Au regard des nombreux défis auxquels notre pays est confronté, les actions doivent être poursuivies, de nouveaux chantiers doivent être ouverts pour maintenir notre pays en progrès continu , reconnaît le chef du gouvernement pour qui, les perspectives économiques du Mali pour les cinq années à venir doivent s'inscrire dans la poursuite et la consolidation des réformes structurelles ainsi que le renforcement du secteur social. Le 29 avril prochain, il reviendra au peuple malien de dire comme dans les jeux radio téléphoniques "stop ou encore" à ATT et son équipe.

Jean Roche Kouamé
Envoyé spécial à Bamako

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