mardi 3 avril 2007 par Le Nouveau Réveil

Un journal d'un membre éminent du RHDP et du G7 est devenu depuis l'annonce du fameux dialogue direct le contempteur zélé voire outrancier du Premier Ministre Charles Konan BANNY accusé de tous les maux et chargé de tous les péchés d'Israël.
Depuis lors, il ne se passe aucun jour sans qu'un article paraisse dans ce journal qui voue aux gémonies le Premier Ministre Charles Konan BANNY devenu subitement un obstacle à la paix parce que selon ce journal :
- Le Premier Ministre BANNY ferait de la résistance en se réfugiant, avec le soutien " tribal " du Président du PDCI et du PDCI, derrière la résolution 1721 alors que monsieur Seydou DIARRA s'est retiré sans difficulté lorsqu'il lui a été demandé de partir.
On oublie ainsi en toute mauvaise foi, que la résolution 1721 comme la résolution 1633 qui l'a précédée, spécifie clairement que le Premier Ministre de transition est monsieur Charles Konan BANNY.
Si un quelconque flou avait été entretenu en la matière, le Premier Ministre Seydou DIARRA, également soutenu par le seul PDCI et son Président, aurait sans doute demandé des clarifications.
Dès lors, il est tout à fait indiqué que le Premier Ministre BANNY obtienne un minimum d'éclaircissement de la part de ses mandants même si le chef de l'Etat, qui ne veut plus le voir en peinture, et monsieur SORO Guillaume ont enfin décidé de se parler directement, dit-on.
Quelle aurait été la réaction de ce journal si le Premier Ministre BANNY, dès l'annonce de ce dialogue de Ouaga, sans autre forme de procès et sans attendre, quittait la Primature ?
N'aurait-on pas avancé qu'il mettait la charrue avant les b?ufs.
- Le Premier Ministre BANNY aurait sollicité l'appui de toute sa tribu pour se " cramponner " à son poste de Premier Ministre, faisant ainsi, montre d'un tribalisme exacerbé dont les prémices se seraient trouvées déjà dans le choix de ses collaborateurs, notamment de ses conseillers qui étaient tous issus de sa tribu.
Heureusement que des noms bien connus faisaient partie de ces collaborateurs dont les noms n'étaient ni Kouassi, ni Kouamé ni Konan.
Nous savons également que le conseiller technique avec lequel le clan présidentiel voulait absolument en découdre ne venait pas de Yamoussoukro.
Sait-on vraiment qui a convoqué la réunion des Baoulés à Yamoussoukro qu'on attribue si abusivement au Premier Ministre BANNY ?
Qui veut noyer son chien !
Pour notre fameux journal, le Premier Ministre BANNY a échoué parce qu'il n'a pas ramené la paix dont a tant besoin la Côte-d'Ivoire. Peut-on pour autant oublier qu'il faut être au moins deux pour faire la paix et que quelle que soit la bonne volonté dont on fait preuve, lorsque ceux qui ont les armes freinent des quatre fers pour empêcher tout retour de la paix, on ne peut qu'être désarmé. C'est d'ailleurs le cas de le dire.
Le fameux dialogue direct et l'accord qui en a résulté et qu'on porte aux nues sans qu'on sache ce qui en adviendra n'a t-il pas été rendu possible que parce que les deux parties possèdent des armes ?
Que n'a pas fait le Premier Ministre BANNY à l'endroit du chef de l'Etat et de son clan pour que tout se passe bien et que cette fameuse paix arrive ?
Malgré toutes les concessions qu'il a faites, l'ancien président de la République a toujours exigé plus allant jusqu'à contester au Premier Ministre le droit de sanctionner des agents indélicats.
Quelle pression réelle a exercé la société civile sur le chef de l'Etat pour qu'il accepte de prendre en compte ne serait-ce qu'une fois l'intérêt général et l'intérêt supérieur de la Nation.
Rien, absolument rien !
Bien au contraire, on se contentait de grommeler dans son salon ou d'écrire des articles d'indignation pendant que la garde prétorienne du chef de l'Etat, en l'occurrence nos ( ?) Forces de Défense et de Sécurité " canardaient " les jeunes gens aux mains nues qui ont osé protester contre les criminels qui on fait venir des déchets toxiques contre de l'argent pour tuer leurs concitoyens.
Au final, non seulement ces assassins ont été réinstallés de force mais la refondation a reçu une récompense de cent milliards pour sa prochaine campagne électorale.
Dénoncer les fautes des autres est sans doute légitime.
Ne doit-on pas pour autant souligner ses propres lâchetés ?
Aujourd'hui, le fameux journal ne jure que par le dialogue direct, l'accord de Ouagadougou et SORO Premier Ministre, la panacée qui guérira tous nos maux ! Pour cela, quatre pages d'interview à monsieur SORO devenu subitement le nouveau messie !!!
Que Dieu l'entende puisque nous voulons tous la paix !
Cette situation n'est cependant pas sans nous rappeler celle qui prévalait avant un certain 24 décembre 1999 et celle qui a suivi les premiers moments du coup d'Etat.
Avant le 24 décembre 1999, des articles incitaient à la désobéissance et même au coup d'Etat, le Président BEDIE et le PDCI étant donnés pour des pestiférés.
Après le coup d'Etat, les articles les plus dithyrambiques et les plus hallucinants célébraient le père noël en treillis.
Et puis, on a commencé à déchanter. Et lorsque le régime de la refondation s'est installé avec ses crimes et ses dérives, ceux-là qui ont dansé le 24 décembre disent aujourd'hui : " BEDIE SOU KAFISSA "
Nous avons tous dénoncé les erreurs qu'a pu commettre le Premier Ministre BANNY mais de là à en faire sa tête de Turc et ne lui trouver que des vilenies et des échecs, c'est un pas que nous ne franchirons pas car cela est inacceptable.
On fait semblant de dénoncer un tribalisme chez le Premier Ministre BANNY alors qu'on exulte d'allégresse parce que celui qu'on supporte avec tant de fanatisme est de sa tribu ou très proche d'elle.
Comme toujours, on voit aisément la paille dans l'?il d'autrui, mais jamais la poutre ou plutôt la bille de bois qui est dans le sien !
Qu'on cesse donc de nous distraire avec ce vernis de vertu qui craquelle et disparaît à la moindre tentation comme a fondu comme neige au soleil le parement de moralité et d'intégrité dont s'affublaient le FPI et ses dirigeants dès qu'ils eurent goûté aux délices du pouvoir pour se révéler être les êtres les plus corrompus et les plus pourris que notre pays ait produits !
C'est pourquoi, quelle que soit ce qu'on a pu ou ce qu'on peut reprocher au Premier Ministre BANNY, il faut éviter de dépasser certaines limites et éviter de tomber dans l'indécence surtout lorsque nous ne savons pas de quoi demain sera fait.
Nous recherchons et voulons tous la paix alors sachons gré à tous ceux qui, comme le Premier Ministre BANNY, ont apporté une pierre, aussi modeste soit-elle, à la construction de l'édifice.
Le tort du Premier Ministre BANNY a été de croire qu'un Ivoirien pouvait faire confiance à un autre Ivoirien parce que seule cette confiance peut ramener la paix.
Il s'est rendu compte, avec l'ensemble des Ivoiriens qu'il faut être faux, malhonnête, menteur, truand, cupide, criminel et assassin pour faire son " trou " dans la jungle ivoirienne !
Par DOUBE BINTY

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