mardi 3 avril 2007 par Le Nouveau Réveil

Décidément, les négociations entre la coordination nationale des enseignants et chercheurs de Côte d'Ivoire et les commissions mises en place par le président de la République semblent ne pas aboutir à un règlement définitif de la crise qui secoue l'université, les grandes écoles et les centres de recherche. Les principales revendications qui ont fait l'objet de grèves dans l'enseignement supérieur n'ont jusque-là pas abouti malgré les assurances que le chef de l'Etat avait données le 19 mars 2007 dernier à la CNEC de Flavien Traoré, au cours d'une rencontre ayant favorisé la suspension de leur grève. Il avait demandé aux enseignants chercheurs de lui accorder 3 semaines aux fins que tout soit réglé. Malheureusement, constate la CNEC, rien n'est encore fait. Dans le but d'informer sa base et de décider de la conduite à tenir face à ce statu quo, la CNEC s'est réunie hier en assemblée générale à l'amphithéâtre Lorougnon Guédé de l'université de Cocody. Après près de 2 heures d'échanges, les chercheurs et enseignants du supérieur ont décidé une fois de plus de s'en remettre au chef de l'Etat. Mais cette fois-ci, ceux-ci accordent une date butoir de 2 semaines. " Si jusqu'au jeudi 12 avril prochain, rien n'est fait, la CNEC se réserve le droit de décider de la conduite à tenir. Si nous n'avons pas de décret, nous aviserons", ainsi en a décidé l'AG d'hier. Le reclassement indiciaire des enseignants du supérieur et des chercheurs titulaires d'un doctorat, la biappartenance des médecins, pharmaciens et chirurgiens dentistes universitaires, le retour des chercheurs du CNRA à la fonction publique et leurs primes de recherche sont, entre autres, les principales revendications, de la CNEC, depuis deux ans. Le 31 mars dernier date à laquelle les 3 commissions devaient faire les propositions concrètes sur chacune des revendications est passé malheureusement. Selon le porte-parole de la CNEC". Les commissions n'ont pas discuté des propositions de la CNEC afin de parvenir à un consensus. Au contraire, elles ont tenté par tous les moyens d'imposer à la CNEC leurs décisions. Par conséquent, la CNEC s'en remet exclusivement au président de la République pour mettre fin à la crise ". Cette fois-ci, passée la date du jeudi 12 avril, les enseignants et chercheurs promettent une grève illimitée.

Jean Prisca
jeanprisca77@yahoo.fr

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