mardi 3 avril 2007 par Le Front

La trêve sociale observée ces derniers mois au niveau de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique pourrait prendre fin les jours qui viennent, si les autorités gouvernementales tergiversent encore quant aux revendications des enseignants et chercheurs du supérieur.


C'est ce qui ressort de l'assemblée générale extraordinaire de la coordination nationale des enseignants du supérieur et des chercheurs (Cnec) tenue hier à l'université de Cocody, à Abidjan. En présence de nombreux collègues enseignants et chercheurs qui ont pris d'assaut l'amphithéâtre Lorougnon, le Pr. Traoré Flavien, président du bureau exécutif national de la Cnec a, d'entrée, donné l'ordre du jour. Outre les informations et les divers, cette Ag extraordinaire se devait de faire le compte rendu des travaux en commission sur le reclassement indiciaire, des enseignants du supérieur et des chercheurs titulaires d'un doctorat, la bi-appartenance des médecins, pharmaciens et chirurgiens dentistes universitaires, du retour des chercheurs du Cnra à la fonction publique et la conduite à tenir. Il ressort du premier point que pendant toute la durée des négociations, les représentants de l'administration sont restés figés sur leur position. A savoir la bonification de 250 points d'indice. Ce qui correspond à une augmentation de salaire d'environ 60 000 Fcfa des fonctionnaires titulaires d'un doctorat. Décision désapprouvée par la Cnec. S'agissant du second point que la commission, mise en place par le gouvernement, a admis le principe de la bi-appartenance des médecins, pharmaciens et odonto-stomatologistes universitaires. Toutefois, les représentants du ministère de la Santé et de l'hygiène publique, du ministère de l'Economie et des Finances, du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et du ministère de la Fonction publique et de l'Emploi ont refusé de relever les revenus. Ce qui a fait dire à la Cnec que cette bi-appartenance admise par cette commission n'est qu'une bi-appartenance de façade. Enfin, au titre du retour des chercheurs du Cnra à la fonction publique, la Cnec a dit avoir buté contre l'intransigeance de la commission chargée dudit dossier. Qui a décidé de façon unilatérale que le retour des chercheurs du Cnra à la fonction publique n'est pas possible. En somme, la Cnec fait le constat que les commissions mises sur pied par le chef de l'Etat, n'ont pas discuté des propositions de la Cnec, afin de parvenir à un consensus. Conséquence : les enseignants du supérieur et les chercheurs s'en remettent exclusivement au chef de l'Etat pour mettre fin à la crise que traverse l'enseignement supérieur et la recherche.




Eric Djé Blé

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