M. Yao N'Goran, directeur général de la Société de développement forestier (SODEFOR) remercié, jeudi dernier, par le Conseil d'administration, a débarqué, accompagné de son avocat, hier matin vers 10 H, dans les locaux de la société.
M. Simon-Pierre Ekanza, président du conseil d'administration (PCA), a immédiatement requis les services des policiers du 30ème arrondissement qui se sont déportés sur les lieux. Bloquant ainsi l'accès des locaux à M. Yao N'Goran.
Un bras de fer d'environ 3 heures s'engage alors entre M.Yao N'Goran, son avocat et la direction de la SODEFOR. Vers 13 heures, M. Yao n'ayant pu accéder à la direction générale, a animé, non loin de la société, une conférence de presse pour souligner le caractère "illégal" de toute cette procédure.
Il a indiqué que le ministère de l'Economie et des Finances, tutelle financière de la SODEFOR, avait certifié ses comptes pour les années 2003, 2004, et 2005. Ce qui, selon lui, est une marque significative de bonne gestion. Au grand dam du PCA qui l'accuse de mauvaise gestion, et justifie ainsi son limogeage.
Du côté du ministère de l'Environnement, et des Eaux et Forêts on affirme que M. Kouadio Kouassi N'Guettia Venance, ingénieur des Eaux et Forêts, est d'après le conseil d'administration le directeur général de la structure.
Les agents favorables à M. Yao N'Goran, DG sortant, ont porté plainte contre le PCA, qui n'est à leurs yeux qu'un administrateur. Et jusqu'à ce que le Président de la République entérine sa nomination de président du conseil.
Les agents entendent, à l'instar des grandes structures de la place qui vivent des situations similaires, assurer un service "très minimum".
Jean Rock K-Kiriné