mardi 3 avril 2007 par Fraternité Matin

Une douzaine d'experts issus de la Commission de la CEDEAO, des ONG et de l'Université de Niamey réfléchissent, depuis lundi, sur les moyens d'identifier les facteurs et indicateurs de risques. Deux séminaires se tiennent donc à cet effet à l'hôtel du Golf. Le premier porte sur le thème: La conception et l'intégration de facteurs de risques pour le système d'alerte précoce de la CEDEAO (ECOWARN) qui prend fin ce mardi et le second, sur La validation de la version française du système d'alerte précoce de la CEDEAO (ECOWARN) du 4 au 5 avril.
A l'ouverture des travaux, le colonel Mahamane Touré, commissaire affaires politiques, paix et sécurité et représentant du président de la Commission de la CEDEAO a situé l'enjeu du séminaire. Il a été suivi par M. Edmond Manouan, conseiller technique représentant le ministre de l'Intégration africaine.
L'objectif de ces rencontres est de trouver les instruments pour prémunir les Etats et les peuples de la sous-région contre les crises graves et de favoriser une parfaite collaboration entre dirigeants. La finalité de la démarche actuelle est la finalisation des indicateurs, précurseurs de tension et/ou de crise, que les techniciens ont estimé pertinents, comme contribution à la fourniture d'options idoines au président de la Commission, a affirmé le colonel Mahamane Touré.
En somme, des informations lui permettant de prendre à temps, dans le cadre du mécanisme, les décisions aptes à prévenir l'aggravation de tensions et les atteintes à la sécurité humaine, conformément au mandat de la CEDEAO. Mais aussi de mettre en ?uvre une diplomatie préventive.
Au regard des tensions sociales récurrentes dans la sous-région liées à de multiples facteurs culturels, économiques, politiques, le commissaire affaires politiques, paix et sécurité a fait une suggestion. A savoir : se pencher plutôt vers la défaillance des mécanismes traditionnels de prévention et de gestion des tensions que nos communautés locales et nos chefs traditionnels avaient mis au point et parfaits, que le colonisateur a, à dessein, ignoré et que nos administrations dites modernes ont malheureusement continué à marginaliser.
Le représentant du ministre Mabri Toikeusse a salué l'initiative de la CEDEAO dont l'existence aurait pu éviter une instabilité de 10 ans à la Côte d'Ivoire après les enseignements qu'on aurait pu titrer de la guerre au Liberia. La prévention de toute crise est toujours importante, a-t-il soutenu. Il pense que l'accord de Ouaga signé le 4 mars est porteur d'espoir. Et d'inviter tout le monde à s'impliquer dans le processus de paix par des actes. Chacun de nous doit pouvoir parler à son voisin pour que la paix se construise. La paix, ce n'est pas la signature d'un document, ce sont les efforts des uns et des autres, des efforts inlassables qui font que la paix sera une réalité ou ne sera pas.
Le représentant du président Mohamed Ibn Chambas a félicité le Chef de l'Etat Laurent Gbagbo et le Premier ministre Soro Guillaume pour l'accord de Ouaga. Avant d'inviter tout le peuple ivoirien à se l'approprier.

Paulin N. Zobo

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