mardi 3 avril 2007 par Le Patriote

La guerre qui a éclaté par surprise en Côte d'Ivoire, le 19 septembre 2002, et la crise politique qui s'en est suivie, ont gravement fragilisé notre pays qui a été coupé en deux par une Zone de confiance qui s'apparente à une balafre hideuse.
Après plusieurs sommets qui, de Lomé à Pretoria, en passant par Marcoussis et Accra, ont tous abouti à des Accords signés mais jamais effectivement appliqués par leurs signataires, la Côte d'Ivoire vit au rythme des péripéties de cette crise marquée parfois par des phases tragiques et des morts d'hommes (mars 2004, novembre 2004, etc), mettant encore plus à mal une économie nationale déjà exsangue. Dans ce triste tableau, l'Accord récemment signé le 04 mars 2007 à Ouagadougou avec la facilitation du Président Blaise Compaoré, président du Burkina Faso et Président en exercice de la CEDEAO, offre comme une bouée de sauvetage. Il entrouvre des perspectives que les deux parties signataires, dans une euphorie partagée, annoncent irréversibles sur le chemin de la paix et de la réunification de notre pays. En attendant que la nouvelle dynamique de paix créée par l'Accord inespéré de Ouagadougou guérisse définitivement la Côte d'Ivoire du mal qui la ronge depuis plusieurs années, que de souffrances subies par le peuple Ivoirien et tous ceux qui vivent sur cette terre dite d'Espérance ! : l Graves violations des droits humains sous diverses formes des deux côtés de la ligne de fracture du pays ;
l Appauvrissement quasi-généralisé des populations ;
l Généralisation de l'insécurité, allant jusqu'à l'assassinat de religieux dans les enceintes, pourtant sacrées, de leurs lieux de prières (Eglises, Mosquées, Temples, etc) :
l Montée vertigineuse du chômage touchant notamment les populations les plus jeunes, donc les bras les plus valides ;
l Dégradation des structures de santé et de formation publiques et obsolescence de leurs matériels et outils de travail ;
l Etat de quasi-abandon des infrastructures économiques vitales (routes, ponts, systèmes de production et d'adduction d'eau etc) ;
l Grave recul de la bonne gouvernance, marqué par des dysfonctionnements préoccupants des institutions de l'Etat ou de ses démembrements (SONATT, la Poste-CI, SODEFOR, etc) ;
l Déversement des déchets toxiques (affaire du Probo Koala) avec, hélas encore, des morts d'hommes ou des intoxications suivies de séquelles dont certaines pourraient être irréversibles ;
l Etc. C'est pour apporter leur modeste contribution d'une part à la prise de conscience des multiples atteintes aux Droits de l'Homme et à la Démocratie dans notre pays, et d'autre part à la promotion et à la défense de ces principes universels, que des membres de la Société civile Ivoirienne ont décidé de créer l'Association dénommée Agir pour la Démocratie, la Justice et la Liberté en Côte d'Ivoire, en abrégé ADJL-CI.

Le Président de ADJL-CI
Julien Fernand Gauze

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