mardi 3 avril 2007 par Nord-Sud

La Première dame a présenté, hier ?'Paroles d'honneur'' aux journalistes de Fraternité matin.

Le regard impassible accompagné d'un sourire de sympathie à l'accueil, Simone Gbagbo fait son entrée dans la salle où l'attendent depuis près d'une heure, les journalistes. La Première dame est L'invitée de la rédaction de Fraternité matin, ce lundi 2 avril. Malgré l'exiguïté de la salle qui provoque une chaleur généralisée, personne ne veut rater ce passage de l'auteur de ?'Paroles d'honneur''. Après avoir été installée, Simone Gbagbo explique pourquoi elle a pris la plume : Cet ouvrage est pour moi un moyen de continuer le combat. Il m'a semblé qu'écrire maintenant ce que j'avais à dire contribuerait à faire avancer ce combat. C'est pour cela que j'ai choisi d'écrire maintenant Ce livre a assouvi ma faim. Mon objectif, c'était de donner ma part de vérité sur la crise sur les événements de ma vie vus à travers mes lunettes. Le décor planté, elle se soumet aux questions des journalistes en rapport avec son ouvrage.

De son parcours de militante à certaines affaires sales de la République dans lesquelles son nom circule, en passant par les alliances politiques du FPI, son parti, Simone Gbagbo, a tout abordé sans fioritures. Du moins, elle a livré sa vision de l'histoire politique de son pays. Je ne nie rien de ce que j'ai fait par le passé. Je ne nie rien du combat que j'ai fait par le passé, et ce que ce combat a provoqué. Ç'aurait été grave si on n'avait pas atteint ces objectifs, provoqué ces effets-là dans notre combat. (Car) le pays n'aurait pas bougé. On ne serait pas arrivé au multipartisme, se réjouit-elle. Sans regret. Les morts et les dégâts qui ont jalonné le parcours du FPI, des détails de l'histoire de Simone Gbagbo.

De cette crise politico-militaire déclenchée le 19 septembre 2002, Simone Gbagbo en garde encore un souvenir vivant et amer. Son parti, le FPI, selon elle, n'y est pour rien dans sa survenance. Dans les méthodes que nous avons utilisées (dans l'opposition), à aucun moment nous n'avons utilisé les moyens et les méthodes que les autres ont utilisés. Je suis dans les activités politiques depuis 1970-72. Mais à aucun moment, nous n'avons appelé à une lutte armée, nous n'avons organisé une campagne pour salir celui-ci ou celui-là Pour Simone Gbagbo, la Côte d'Ivoire a basculé dans le chaos avec l'arrivée du leader du RDR, Alassane Ouattara dans la vie politique ivoirienne. En Côte d'Ivoire ici, nous vivions dans ce pays qui compte 63 ethnies et plusieurs régions. Nous n'avons eu une crise militaro-politico-religieuse que lorsque Ouattara a posé le problème en disant : On refuse que je sois candidat aux présidentielles parce que je suis du Nord et que je suis musulman. C'est un débat qui n'existait pas dans notre pays. Et c'est une grande responsabilité qu'il a prise en faisant cet appel-là, en engagent les gens de son parti dans ce combat sur cette ligne-là. Et ça nous a conduits à la guerre.

Dans l'affaire André Kieffer ni elle, ni aucun de ses proches ne sont mêlés dans l'enlèvement le 16 avril 2004 à Abidjan, du journaliste franco-canadien. Depuis lors, on n'a aucune nouvelle du disparu. On n'a pas plus d'informations sur cette affaire. Alors, est-ce que ce type a vraiment disparu. Est-ce que ce type a été vraiment enlevé ? Est-ce que ce type est vraiment mort ? Moi, je n'en sais rien. On n'a eu aucun élément ici. Ma conviction, c'est que c'est une affaire montée de toutes pièces, une fois de plus, pour salir Simone Gbagbo et l'entourage de Laurent Gbagbo, dénonce-t-elle.

Durant plus d'une heure, la Première dame de Côte d'Ivoire a lavé de toute culpabilité dans la crise que connaît la Côte d'Ivoire son clan. Le bouc émissaire, c'est l'opposition, principalement le RDR et son leader.

Kossou Jean-Marc

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