mardi 3 avril 2007 par Le Temps

Viva la paz ! ! ! Guillaume Soro vient de former son gouvernement. Alléluia ! ! ! L'on peut enfin jubiler. La crise n'est plus qu'un triste souvenir. Les Ivoiriens peuvent enfin soupirer ... le soulagement...juste pour quelques temps ...Malheureusement.
Parce que le front du refus est en marche. Ceux que nous avons convenu de baptiser "les frustrés de Ouaga", continuent leurs man?uvres de boycott du dernier Accord.
La frontière ivoiro-ghanéenne est à nouveau mise à contribution. Les chiens de guerre rodent dans la région. Des mercenaires, comme des rebelles des Forces nouvelles issues de l'écurie du sergent Chef en exil. Akoto, Half Asiny, Elubo, Joe Warf...reçoivent encore ces visiteurs d'un autre genre, qui n'ont d'objectif que de faire prospérer l'anarchie en Côte d'Ivoire, dans le seul but de participer soit à l'exercice, soit au partage du pouvoir. Depuis quelques jours, ils sillonnent la zone. Adam's, membre des Forces nouvelles à Ouangolo, Johnson, mercenaire libérien ayant servi à plusieurs opérations en Côte d'Ivoire et ayant participé à plusieurs recrutements de mercenaires pour le compte d'un officier supérieur en exil, en 2005. Chacun y est, avec des hommes. Le strict minimum. Pour des missions de reconnaissance. Les mêmes signes avant coureurs de l'attaque de Noé sont encore présents aujourd'hui. Tout le Sud -Est est exposé. Un ancien officier de l'Armée ghanéenne est de la partie. Chacun travaille pour le succès des nouvelles ambitions. L'opération sera d'envergure. Seulement, elle est préparée dans la précipitation. Les combattants sont en attente du mot d'ordre. Mais pour l'heure, ils peuvent encore prendre quelques jours de repos et de concentration aux camps militaires de Kpéwa et de Téméja au Togo, sous l'oeil vigilant du formateur, protégé du palais et bras séculier du sergent chef IB, lui aussi embourbé dans des démêlées judiciaires avec les structures onusiennes pour des affres de guerre commis dans un pays voisin.
Dans cette entreprise, les soutiens internes de Koné Zacharia et de Fofié Kouakou seront appréciables. Ils restent en embuscade.
Mais tout cela ne se fait pas à l'insu du "petit gros" de Bouaké, le désormais Premier ministre ivoirien, qui ne souhaite pas être un simple Primus Inter Pares, mais le Premier des ministres, avec des pouvoirs élargis. Parce qu'il a des comptes à rendre, non seulement au Président Laurent Gbagbo, mais à ceux qui veulent l'empêcher d'assumer tranquillement sa qualité de chef suprême de la rébellion. Il sait donc ce qui se prépare. Lui dont les services de renseignement pullulent à Accra, Lomé et Cotonou. Les 50 millions de F CFA remis à Bouaké au Général togolais Tijani en disent long sur les activités des hommes de Soro dans ce pays frère de la CEDEAO. Il faut filer de près l'ennemi interne. Le temps n'est donc plus aux coups d'Etat chez les Forces nouvelles. Il faut plutôt préserver les acquis. Plus d'un milliard de FCFA par mois au seul titre des recettes fiscales sur l'exploitation forestière, agricole, industrielle, et sur les produits du sol, avec environ 500 millions pour la région des Montagnes et 400 millions pour la zone minière de Séguéla et Mankono. Cela est largement suffisant pour arrêter la guerre et faire respecter le statu quo. Les Forces nouvelles étaient-elles directement mêlées à l'attaque de Noé ? Pas certain ! Les acteurs de Noé sont toujours présents dans la région et rodent. Ils se préparent à d'autres derbies, l'objectif n'étant toujours pas atteint. La différence, cette fois, reste malheureusement grande et à leur avantage : L'union de toutes les forces du refus. En plus, le coopérant ghanéen de Soro se retrouve désormais dans le camp de l'ennemi. Cette fois, ça semble plus sérieux que Noé, cette triste histoire dont nous livrerons tous les secrets dans notre prochaine publication.
A la semaine prochaine. Eon

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