mardi 3 avril 2007 par Le Matin d'Abidjan

Ces derniers temps, il y a une réelle accalmie. Un calme plat qui étonne plus d'un dans les rangs de ceux qui ont toujours pensé que les Ivoiriens sont incapables de dépassement. Cette normalisation avancée de la situation ne fait pas leur affaire. Et certains ont décidé de ne pas faire durer le plaisir. Ou plutôt la récréation. Ils sont donc au labo après avoir échoué à empêcher le dialogue direct d'aboutir. Les casernes qu'ils n'ont jamais cessé de lorgner envahies de tracts annonçant un soulèvement. Des exigences farfelues dans le genre Zinzins -Bahéfouè. Et le silence de cimetière d'Alassane Ouattara qui digère très mal la nomination de Soro à la tête de la primature. Lui a l'habitude d'endormir pour mieux frapper. Les Ivoiriens, Bédié et le PDCI notamment, savent de quoi il est capable. Mais il n'y a pas que lui. Il y a tous ces arrivistes qui craignent de perdre les avantages que leur garantissent les troubles à répétition. Pour tout ça, il faut garder la tête froide. Rechercher la paix de façon active mais ne pas se laisser aller à l'oubli. A l'abandon. Etre toujours sur le qui-vive. Se servir du passé comme d'une boussole. En 2002, le gouvernement mis sur pied après les législatives a plongé le pays dans le même état. Tous nous croyons à la fin de la crise. Puis une nuit et patatras. La guerre avait débuté le matin venu. Cinq après, nous n'en sommes pas encore sortis. Alors vigilance ! Car le serpent n'est pas encore mort.

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023