mercredi 4 avril 2007 par Le Nouveau Réveil

Mme Simone Ehivet Gbagbo, épouse du chef de l'Etat, présidente du groupe parlementaire FPI, était à N'koupé dans la sous préfecture d'Adzopé, le dimanche 1er avril dernier. Cette visite de la première dame avait pour but d'éteindre le feu allumé par son camarade de parti, membre du groupe parlementaire qu'elle préside, le tristement célèbre Abou Abou Etienne (pour ses collègues députés) ou Sombo N'dépo Paul (pour ses camarades d'école). L'honorable ( ?) élu FPI a, pour mémoire, fait malmener et humilier ses propres parents dans la nuit du 17 au 18 février 2007, par trois soldats qu'il a convoyés d'Abidjan. Ces derniers croupissent actuellement pour 24 mois ferme dans les cellules de la maison d'arrêt et de correction d'Adzopé. Le commanditaire (le député FPI), qui n'a pas jugé bon de répondre à la convocation de la justice, sera épinglé quelques jours après l'audience, par les hommes du temple de Thémis. Pris en flagrant délit d'enlèvement et de torture de trois citoyens de son village, l'honorable ( ?) refondateur devait répondre de ses actes criminels. Mais à la surprise générale, le Président Gbagbo et son épouse s'ingéreront dans cette affaire juridique. De leurs grands chevaux, ils ordonneront la mise en liberté sans jugement du criminel de député. A leur corps dépendant, les hommes de droit se verront dans l'obligation de laisser en liberté le tortionnaire de député.
L'épouse du chef de l'Etat fera le déplacement de N'koupé pour calmer les populations de ce village qui, depuis lors, considèrent le député FPI, comme " persona non grata ". La préparation de cette visite, selon les informations en notre possession, n'a pas été de tout repos pour le FPI du département, en particulier pour le ministre des Mines et de l'énergie, maire de la ville d'Adzopé, président élu du conseil général.
En effet, selon une source proche de la fédération FPI, le chef du village de N'koupé, Nanan Agbatou a été transporté dans la nuit du samedi (31 mars) au dimanche (1er avril), jour de la visite, chez le ministre Monnet, à la demande de ce dernier. L'audience aurait duré plus de 4 heures (de 20h à 24h). Selon notre source, le ministre Monnet aurait demandé au chef de tout mettre en ?uvre afin que la visite se passe sans heurts. Toujours, selon la même source, le chef et sa délégation qui n'ont pas eu le temps de prendre le dîner avant de se rendre chez le ministre, sont retournés au village le ventre creux.
Cette visite, selon une autre source, a mis au grand jour la grande dissension entre le ministre Monnet et le préfet Yul Omepieu Lambert. Selon cette source, le maire de la ville (le ministre Monnet), n'a pas daigné informer officiellement le représentant du chef de l'Etat qu'est le gouverneur. " C'est une tierce personne qui a porté l'information au préfet ", nous dira-t-on.
Le jour de la réception (le dimanche 1er avril), il se serait "rebellé" contre le représentant du Président Gbagbo, refusant que la délégation de la première dame fasse l'escale protocolaire à la résidence du préfet où tout était pourtant prêt pour offrir le " pot de l'Akwaba " à la première dame et à sa suite. Quant à la cérémonie elle-même, après avoir écouté les uns et les autres, nous pouvons dire que la hache de guerre est loin d'être enterrée entre le député frontiste, à la double identité, et les populations de son village. Les N'koupéens, reprochent à Mme Gbagbo de n'avoir pas cherché à voir les familles des victimes.
Adjanin

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