mercredi 4 avril 2007 par Le Nouveau Réveil

Le Président HOUPHOUET-BOIGNY a jugé bon, nécessaire et indispensable de faire d'abord ses classes.
Jugez-en vous-même :
-chef de famille
-Médecin
-chef de village
-président du Syndicat Agricole Africain
-Eminent membre fondateur du PDCI-RDA
-président du Rassemblement Démocratique Africain
-Député au Palais Bourbon représentant les Colonies de la Côte-d'Ivoire et de la Haute Volta
-Ministre et Ministre d'Etat dans différents gouvernements français
-Maire de la ville d'Abidjan
-Premier Ministre du gouvernement de la république de Côte-d'Ivoire membre de la Communauté Française
Comment avec un tel palmarès et cette somme d'expérience, cet être exceptionnel pouvait-il rater le démarrage socio-politico-économique de la Côte-d'Ivoire souveraine.
Il aurait fallu qu'il fût un sinistre idiot pour réussir une pareille contre performance.
Or le Président HOUPHOUET-BOIGNY était tout le contraire d'un idiot : c'était un génie.
Les prouesses politiques, économiques et sociales qu'a réalisées notre pays sont le fait de ce visionnaire sublime ! Développement économique et social hardi.
Il était certes aidé dans sa tâche par des collaborateurs d'exception, jeunes loups qui en voulaient et qui avaient à c?ur le développement, le progrès et le devenir radieux de notre pays.
Nous citerons notamment sans que le mérite des autres soit ignoré ou minimisé les ministres Abdoulaye SAWADOGO, Mohamed DIAWARRA, Arsène ASSOUAN USHER, Henri Konan BEDIE.

Ce fut l'âge d'or
de la Côte-d'Ivoire
Pour succéder au Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY, il fallait non seulement quelqu'un qui a grandi " à l'ombre de son bras " mais également et surtout quelqu'un d'expérience ayant une haute idée de la " Chose Publique " et cette vive intelligence qui sait mesurer les enjeux d'un Etat moderne.
Il fallait à la Côte-d'Ivoire son décollage industriel en l'espace d'une génération.
Le Président Henri Konan BEDIE était cet homme là :
- Directeur de la CNPS
- Ambassadeur de notre pays près des Etats-Unis d'Amérique
- Ministre de l'Economie et des Finances ayant contribué de façon déterminante au " miracle ivoirien "
- Conseiller du Président de la Banque Mondiale
- Président de l'Assemblée Nationale
La Côte-d'Ivoire connaissait certes des difficultés depuis les années 80 et il accédait à la magistrature suprême dans les pires conditions : le pays était en cessation de paiement aux dires de ceux qui étaient aux affaires lors du décès du VIEUX.
Mais, le président BEDIE est non seulement un grand politique et un grand économiste, mais il est encore un magicien.
Il aurait pu renoncer à affronter les difficultés dont l'ampleur n'échappait à personne.
Cependant, il a décidé de faire face car pour utiliser une expression familière chère à l'une de nos s?urs, les doigts du Président BEDIE étaient capables de transformer en métaux précieux ou en pain les cailloux qu'ils touchaient.
Et pour la première fois dans ce pays, non seulement les agents de l'Etat ont perçu leur salaire avant terme, mais surtout ils ont également reçu des gratifications !!!
Poursuivant sur la lancée du Père de la Nation, le Président BEDIE remettait sur les rails tout ce qu'avait réalisé le Grand Homme et élargissait les sillons tracés par le Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY.
Les moindres de ses actions ne sont pas notre indépendance énergétique, la construction de nouveaux hôpitaux et centres de santé et la réhabilitation de l'existant, la construction de nouveaux collèges,, de nouvelles écoles, de nouvelles salles de cours et de nouveaux amphis pour les universités et grandes écoles et également la réhabilitation de l'existant, la poursuite de la réalisation de la réhabilitation des infrastructures routières, la remise progressive en état des moyens de transport public, l'ouverture de grandes écoles techniques (pêche à Grand-Lahou et bâtiment à Daoukro).
Nous en passons et non les moindres.
Bref, la croissance à deux chiffres était à notre portée et l'industrialisation en l'espace d'une génération devenait une réalité palpable.
Mais cela n'était pas du goût des ennemis de la Côte-d'Ivoire et de la République car se disaient-ils, si le PDCI réalise un tel programme, jamais personne n'arriverait à le déboulonner du pouvoir.
Il fallait donc stopper cela. Intervint donc l'ignoble et stupide coup d'Etat du 24 décembre 1999 réalisé uniquement pour assouvir des ambitions et non pour servir la Côte-d'Ivoire.
Depuis cette triste date du 24 décembre 1999, c'est la descente aux enfers pour notre pays, inexorable et dramatique.
Tout simplement parce que ceux qui se contentaient d'aller prendre de l'argent au Président HOUPHOUET-BOIGNY et au Président BEDIE tout en refusant dédaigneusement d'entrer dans leur gouvernement pour apprendre se sont révélés de piètres politiciens et d'horribles ignares en économie.
Ils clament à tout vent qu'ils sont de grands politiques et même les seuls politiques de notre pays, mais ils savent lorsqu'il leur arrive de rentrer en eux-mêmes qu'ils sont d'une nullité criant et absolue.
Ils doivent sûrement se rappeler cette phrase dite par l'acteur Michel BOUQUET dans un des ses films : " La Politique, c'est le contraire des jeux olympiques, c'est une affaire de professionnels entre eux. "
Ils sont malheureusement de piètres amateurs
Et pourtant, ils auraient tant appris s'ils avaient eu l'humilité de se frotter à des personnes mille fois plus intelligentes et plus expérimentées qu'eux.
Ils ont hélas cru qu'il suffisait d'avoir appris un peu d'histoire, lu Marx, Engels et Lénine, fréquenté le milieu ouvrier en France pour devenir un génie de la politique et de l'économie.
Ils se rendent compte, du moins nous l'espérons, que la réalité est loin de la rhétorique dont elle se moque.
Aujourd'hui :
- le chômage est devenu la profession des Ivoiriens surtout des jeunes que la refondation s'est ingéniée à instrumentaliser et à crétiniser.
On en a fait des miliciens et des patriotes dressés pour tuer, détruire et piller.
Solution trouvée : les parquer dans un machin appelé service civique !!!
- On espérait qu'avec le temps et surtout les progrès réalisés par notre pays, nos Forces de Défense et de Sécurité seraient républicaines.
Elles ne sont hélas qu'une garde prétorienne, une milice au service d'un individu, plus prompte à bander les muscles pour massacrer les civils aux mains nues qu'à se distinguer au front.
- Un magistrat peut être battu et des avocats peuvent être hués sans que cela n'émeuve personne.
- Les milieux économiques considèrent que ce qui tient lieu de justice en Côte-d'Ivoire est le principal obstacle pour le développement économique de notre pays pour qui elle représente un danger mortel.
Les dénis de justice et le refus de dire le droit sont devenus des principes de droit en Côte-d'Ivoire.
- Les écoles et les université, totalement délabrées et surpeuplées, n'existent que de nom
- Il n'y a plus de routes dignes de ce nom dans notre pays
- La liberté de la presse a foutu le camp
- L'opposition ne peut pas manifester sans se faire massacrer
- Les hôpitaux qui menacent ruine sont devenus des mouroirs
- Concernant les transports publics, ce sont des cars de ramassage scolaire qui servent de bus à la SOTRA
Un refondateur osait affirmer qu'ils sont moins chers et confortables ( ?).
Lorsque nous avons vu ces cars sur les lignes " express ", nous avons tout de suite souligné qu'ils étaient relativement adaptés à ces lignes.
Nous n'avons par contre pas pu ne pas lever les bras au ciel en les voyant sur les grandes lignes.
Non seulement, ces cars sont plus petits, mais ils n'ont que deux voies d'accès ou de sortie particulièrement étroites
Ainsi en cas d'accident grave comme par exemple un incendie soudain et violent, les passagers, en surnombre dans le car, seraient piégés et brûleraient vifs.
On nous rétorquera sans doute que ces mêmes cars circulent à Bombay et à New-Delhi.
Nous répondons que nous n'avons pas à importer le sous-développement des autres.
Ce n'est pas au moment où on cherche à améliorer le confort des bus en les aménageant pour un accès plus facile des handicapés, que nous devons retourner en arrière et totalement en deçà de ce par quoi nous avons commencé.
Et comme à leur habitude, les refondateurs nous sortent des chiffres qui sont supposés leur donner raison : accroissement du chiffre d'affaires de cinq (05) milliards d'une année sur l'autre.
Nous nous rappelons que l'actuel directeur général de la SOTRA, homme sans tache vêtu de probité candide et de lin blanc, a fait savoir à la nation et au monde que son prédécesseur achetait les bus d'occasion à vingt-six (26) millions alors que lui a ramené ce prix à trois (03) millions.
Pourquoi ne pas continuer à acheter ces bus de trois millions et remettre les moteurs et autres installations à neuf avec quinze (15) ou vingt (20) millions pour des engins plus spacieux, plus confortables et plus sûrs, au lieu de nous imposer ces " coucous " qui ne présagent rien de bon.

Tout cela fait partie du recul de notre pays
- Le port d'Abidjan qui peut accueillir, nous a-t-on dit, soixante (60) navires en opération simultanée et qui enregistrait des navires en rade avant le coup d'Etat, est un port désert en dehors du Terminal à conteneurs qui fait illusion !
- Les directeurs généraux démis par leur Conseil d'Administration pour malversation et pillage se font rétablir par une justice aux ordres et continuent leur sale besogne.
Et lorsqu'ils ont importé des déchets toxiques pour assassiner leurs ( ?) compatriotes, c'est le chef de l'Etat qui les a installés de force au mépris des victimes.
Nous savons ce qui est arrivé en Guinée pour une intervention du chef de l'Etat aux conséquences moindres. En Côte-d'Ivoire, tout peut se produire sans crainte parce que nous sommes tous devenus des crétins et des idiots !
- Les refondateurs s'acharnent à favoriser la désertification du pays en autorisant la coupe des bois sans discernement. Les forêts de tecks laissées par les colons ont disparu. Aujourd'hui, même la forêt du banco est agressée.
La belle et fière Côte-d'Ivoire que les grands de ce monde aimaient consulter pour les grandes décisions est devenue un non Etat aux mains d'amateurs incompétents et cupides.
Nous rasons désormais les murs dans les rencontres internationales, nous dont l'avis était attendu par tous avant toute prise de décision.
Le titre " envié " que nous avons aujourd'hui, c'est d'être dans le peloton de tête des pays les plus corrompus de la planète !
Notre pays est revenu aux années 50 alors que le Président BEDIE voulait nous rapprocher de la Corée avec qui nous partagions la même situation en 1950.
Les ennemis de la Côte-d'Ivoire qui ont perpétré le coup d'Etat de 1999 et qui s'acharnent à le nier aujourd'hui, ont sans doute réussi à se bâtir des fortunes colossales mais en plongeant la Côte-d'Ivoire dans les profondeurs abyssales d'où elle sortira difficilement.
Pendant que nous faisons les pitres à débattre sur le sexe des anges pour savoir si le dialogue doit être direct, indirect ou oblique, les pays qui nous entourent mettent les bouchées doubles pour rattraper leur retard sur nous et nous dépasser.
Il se trouve hélas que cela ne touche pas nos fameux refondateurs, plus préoccupés par leurs richesses soudaines et malhonnêtes et leur fauteuil présidentiel.
DOUBE BINTY

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