mercredi 4 avril 2007 par Le Front

Le bureau de l'Assemblée nationale a fait défection, hier, dans l'ultime tentative qu'il avait engagée pour soutenir de député de Tanda, Kobenan Adjoumani.

Après une première réunion, la semaine dernière, tenue à l'initiative du Pr Mamadou Koulibaly, le bureau n'a pu se retrouver, hier mardi, pour instruire le dossier, à son niveau. Y a-t-il eu rupture dans l'élan de solidarité manifesté à l'égard de l'élu de Tanda, lors de la première réunion ? Tout porte à le croire. Car, les différents groupes parlementaires, après avoir pris fait et cause pour leur collègue, devaient faire le point de la situation. En vue d'envisager une action cohérente. Mais, il n'en a rien été. Et le groupe parlementaire du Pdci s'estimant trahi, veut prendre son destin en main. Il se réunit donc aujourd'hui mercredi pour préparer la contre-attaque. Pour un élu Pdci, joint dans la soirée d'hier, le désistement du bureau de l'Assemblée pouvait s'expliquer par le ?'fait de quelques pressions''. Il soupçonne le Fpi d'avoir influencé ses représentants au parlement. Mais à quelles fins obéit cette intervention malsaine ? Selon un proche d'Adjoumani, les partisans du chef de l'Etat espèrent voir le procès aller à son terme. Et aboutir à une condamnation de M.Adjoumani. A l'évidence, le soutien de l'Assemblée nationale au député de Tanda ôterait tout crédit au verdict. Mais surtout, étalerait les divergences (mêmes infimes) au sein du clan présidentiel. Par ailleurs, analysent certains, Gbagbo pourrait tirer des dividendes politiques évidentes d'une éventuelle condamnation d'Adjoumani. D'un côté, l'opinion retiendra que le chef de l'Etat était dans son bon droit. De l'autre, Adjoumani perdrait aux yeux de certains tout crédit et aura. L'objectif visé par le camp présidentiel est, on le sent, politique.



DS

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