mercredi 4 avril 2007 par Fraternité Matin

A Monsieur le Directeur Général de Fraternité Matin

Objet: Droit de réponse

Monsieur le Directeur Général,

Dans le numéro 12714 du quotidien Fraternité Matin, nous lisons ceci sous la plume de M. Ferro Maurice Bally, rédacteur en chef: " ... Car dans cette sulfureuse affaire qui entraîne un confrère, L'intelligent (?), d'Abidjan à dire un jour pair que Thiam sème la zizanie et à se dédire un jour impair en procédant à une attaque en règle contre Fraternité Matin il y a anguille sous roche".
Estimant d'une part n'avoir jamais procédé à une attaque en règle contre Fraternité Matin, et d'autre part avoir été de façon insidieuse mis en cause à tort par l'auteur de l'article qui malgré la véhémence avec laquelle il a rejeté dans un entretien téléphonique houleux avec nous, toute idée de manipulation, nous voudrions par la présente, conformément à la loi, dans un esprit confraternel, et au nom de la vérité et du débat d'idées, user de notre droit de réponse, en apportant les importantes informations et précisions suivantes:
Le vendredi 16 mars 2007, l'intelligent d'Abidjan a écrit un article sur un conflit relatif à l'édition de permis de conduire, sur la base d'investigations et de certaines informations obtenues de bonne foi. Nous déplorions l'attitude du ministre Thiam et celle de la société Starten.
Le lundi 19 mars 2007, nous avons été informé de ce que Ferro Bally préparait un article sur la question.
N'ayant rien vu jusqu'au mercredi 21 mars 2007, nous avons affirmé et écrit le jeudi 22 mars que l'homme d'affaires changeait de stratégie sur la question.
Finalement l'article annoncé est passé le même jour jeudi 22 mars dernier, et l'orientation donnée par votre collaborateur a montré clairement qu'il prenait le parti de M Kouaho Niamoutié et d' Interflex, au détriment de la société Starten.
Sur ce nous avons alors poussé plus loin nos investigations, qui nous ont permis de découvrir qu'en fait, nous même, avions failli être l'objet de tentative de manipulation.
Ce qui nous conduira à rectifier le tir, le lendemain vendredi 23 mars, sous le titre: " tout sur la cabale contre Aziz Thiam et Starten ".
Pour étayer notre argumentaire et par honnêteté professionnelle, nous n'avons pas voulu faire comme quelques confrères qui, tout en s'inspirant de certains journaux pour chercher des informations, refusent cependant de mentionner le nom de l'organe en question.
Par exemple, lors d'un entretien téléphonique le vendredi 23 mars dernier, M. Ferro a avoué que c'est notre premier article écrit de bonne foi sur la question, qui l'a poussé à chercher à voir plus clair.
Nous savons qu'il n'en est rien, et surtout qu'il n'avait pas besoin d'attendre d'écrire un second article pour rappeler que l'intelligent d'Abidjan a été le premier quotidien à revenir sur une grande affaire que depuis trois ministres successifs des Transports: Kabran Appia, Anaky Kobenan et Aziz Thiam, M. Kouaho n'arrive pas à régler.
Une question de fonds à laquelle, les articles de Monsieur Ferro n'apportent aucune réponse.
C'est notre démarche visant à citer votre journal comme un élément central de la stratégie (somme toute normale) d'un homme d'affaires pour plaider sa cause et mettre la pression sur le Chef de l'Etat, ce qui selon nous n'a rien de malveillant, ni d'anti-confraternel, qui nous vaut la colère de M. Ferro Bally Maurice qui en tire prétexte pour solder par procuration, des comptes de certaines personnes, contre le directeur général de l'intelligent d'Abidjan.
Voici la phrase qui a fâché, Ferro Bi Bally: "C'est à la demande du Ministre d'Etat Bohoun Bouabré () que Kouaho et ses sbires ont entrepris une campagne de presse. Après avoir tâté le terrain avec les journaux dits petits et sans audience, il a suscité une attaque hier dans Fraternité Matin (...) ".
En quoi ce bout de phrase est-il une attaque contre Fraternité Matin et Ferro, et en quoi cela est-il une forme non professionnelle de journalisme, ainsi que M. Ferro l'a insinué dans un entretien téléphonique avec moi?
Toujours est-il que Ferro Bally dont la pratique et la conception du journalisme ne font pas unanimité dans notre pays, a cru bon nous donner des leçons de journalisme le vendredi 23 mars 2007 au cours de cet entretien téléphonique suscité.
Après plusieurs tentatives, il a fini par nous avoir, au téléphone pour, selon lui, exprimer sa désapprobation sur le paragraphe litigieux cité plus haut. Il s'insurgeait contre l'insinuation selon laquelle, il serait l'objet ou partie prenante d'une manipulation. Comme preuve de sa bonne foi, il a brandi le fait d'avoir rencontré toutes les parties au conflit.
Invité à une rencontre avec nous, il a opposé un refus catégorique. Suite à cela, nous avons estimé qu'il est proprement incohérent de parler au téléphone, à quelqu'un qu'on ne veut pas rencontrer. Nous l'avons alors invité à raccrocher et à ne pas gaspiller ses unités téléphoniques, en ajoutant pour conclure qu'il ne pouvait pas parvenir compte tenu des informations en notre possession, à nous convaincre qu'il ne défend pas la cause de M. Kouaho Niamoutié, dans le contentieux avec Starten.
Alors que nous nous attendions à ce que le journaliste professionnel et aguerri qu'est Ferro Bally saisisse les instances de régulation et d'autorégulation et nous envoie un droit de réponse suite à un article qu'il juge diffamatoire à l'encontre de Fraternité Matin, sans que son nom ait été cité, alors que la principale personne mise en cause, en homme d'affaires avisé, était lui-même en train de voir comment l'intelligent d'Abidjan pouvait rectifier dans sa parution de ce lundi, les informations qu'il a jugées inexactes, voici M. le Directeur général que votre rédacteur en chef a choisi de régler directement ses comptes dans un journal du contribuable ivoirien, en mettant en cause la crédibilité d'un journal jeune et indépendant sur qui chacun fait des fantasmes, et qui joue jusqu'au bout son rôle du refus d'inféodation, malgré les menaces de tous genres.
Au passage, il offre une page d'enquête publi-reportage à la défense de la cause d'Interflex, et comme nous le disions dans notre article de la veille, il implique le Chef de l'Etat à qui il veut forcer la main, au détriment de Starten ;
Voilà en fait la manipulation! C'est bien de défendre la cause de ses amis, mais c'est encore mieux de l'assumer! Et surtout vaut mieux dans ces conditions, éviter de donner des leçons à ses confrères, car chacun traîne peut-être des casseroles qu'il n'est pas bien de remuer.
Connaissant M. le Directeur général les efforts que vous déployez personnellement pour maintenir, sans slogan, ouvert et pluriel, en dépit de vos liens privilégiés avec le Chef de l'Etat, je voudrais M. le Directeur général, attirer votre attention sur les agissements de Monsieur Ferro B, qui sous le couvert de l'équilibre de l'information rencontre les parties en conflit dans une affaire pour ensuite manifester un parti pris flagrant.
Votre collaborateur aurait fait tout cela sans juger utile de nous joindre au téléphone pour manifester sa colère, nous n'aurions pas réagi, étant entendu que nous sommes souvent l'objet d'attaques et de menaces régulières.
Mais nous menacer au téléphone, nous donner des leçons de professionnalisme alors qu'on pratique soi-même un journalisme patriotiquement correct, et qu'on s'en sert pour mettre la pression sur le Chef de l'Etat et défendre la cause d'un homme d'affaires multicarte (nous mettons au crédit de M. Ferro qu'il peut être de bonne foi, et qu'il ne fait pas cela pour de l'argent, mais plutôt pour aider un opérateur économique maître dans l'art du bagout et qui sait toujours crier à la cabale,en jouant la victime) ne saurait être toléré et mis sous votre crédit.
Fraternité Matin ne saurait servir de cheval de Troie à des hommes d'affaires dont les pratiques et les micmacs de tous genres sont susceptibles de mettre en déroute, les opérateurs économiques soucieux d'accompagner la sortie de crise dans notre pays.
Assuré d'une publication de mon droit de réponse dans les meilleurs délais, je vous prie, M. le Directeur général, de croire en mes sentiments confraternels.
Pièces jointes: cinq articles de presse (trois de l'intelligent d'Abidjan et deux de Fraternité Matin)

Abidjan le 25 mars 2007

Le Directeur Général de socef/ntic-L'intellent d'abidjan
Assé Alafé Wakili

Ampliation:
CNP
OLPED
UNJCI
GEPCI
CNDPCI
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Primature
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Assemblée Nationale
CEI
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Ministère des Infrastructures économiques
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