Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, qui veut voir clair dans le dossier ivoirien, a le regard presque au fond de la marmite Ivoire. Suite au corps-à-corps? pratiqué par la diplomatie ivoirienne, une délégation d'experts pilotée par le secrétariat général de l'ONU viendra bientôt à Abidjan. Le but de leur arrivée a été dévoilé par un diplomate ivoirien. Il s'agit de voir ensemble, avec les autorités du pays et certainement avec les deux parties signataires de l'accord de Ouagadougou, le rôle que doit jouer désormais l'ONU dans le processus de sortie de crise.
Selon des sources diplomatiques, ces experts seront dans la capitale économique ivoirienne dès après la Pâques.
Après eux, ce sera au tour des ambassadeurs (dont Jean-Marc de la Sablière, représentant de la France à l'ONU) des pays membres du Conseil de sécurité de l'organisation mondiale de fouler le sol ivoirien. Ils sont attendus pour la période d'avril-mai. Leur déplacement s'inscrit aussi dans la même veine de recherche d'informations complémentaires sur la place que réserve l'accord de Ouaga à la communauté internationale. Les rapports qu'ils feront à leur retour aux Nation unies aideront non seulement à la compréhension des intentions réelles des Ivoiriens qui ont innové à travers le dialogue direct, mais ils aideront aussi à la rédaction de la nouvelle résolution sur la Côte d'Ivoire. Celle-ci devant intervenir logiquement dans le mois de juin prochain, période au cours de laquelle expire le mandat de l'ONUCI. Un mandat qui, au dire de certains diplomates, devrait être revu et corrigé pour donner une nouvelle orientation au travail des collaborateurs de Ban Ki-moon en Côte d'Ivoire. Jusque-là appelée Force de maintien de la paix en Côte d'Ivoire pour des raisons hautement politiques, l'ONUCI devrait être appelée maintenant Force de consolidation de la paix. Ce dernier groupe de mots signifiant qu'elle devrait mettre désormais l'accent sur les travaux d'intérêt public, à savoir, la santé, l'école, le social, bref la reconstruction de la Côte d'Ivoire pour son développement harmonieux.
AVS