mercredi 4 avril 2007 par Notre Voie

Débutée en janvier à Anyama dans la banlieue d'Abidjan, la caravane de la paix conduite par le leader des jeunes patriotes de Côte d'Ivoire, Charles Blé Goudé, était du vendredi 30 mars au dimanche 1er avril dans la Marahoué, dans le centre-ouest du pays, à environ 300 km d'Abidjan. Le leader des jeunes patriotes ivoiriens a appelé, le week-end dernier, les jeunes de Côte d'Ivoire à faire bloc pour autour de l'accord de Ouagadougou signé le 4 mars, par le Président Laurent Gbagbo et le chef de la rébellion Guillaume Soro. Jeunes de Côte d'Ivoire, notre pays est un grand pays. Malgré la crise, elle continue de payer ses fonctionnaires. Imaginons alors une Côte d'Ivoire réunifiée, en paix et gérée par une équipe gouvernementale ayant des idées et plaçant l'intérêt national au dessus de tout. Notre part à nous tous, c'est d'abandonner nos chapelles politiques et d'épouser la Côte d'Ivoire. C'est pourquoi nous devons faire bloc pour soutenir l'accord de Ouaga?, a déclaré Charles Blé Goudé, dimanche, à Bouaflé, à 302 km d'Abidjan, dans la région de la Marahoué, dans le Centre-Ouest de la Côte d'Ivoire, au cours d'un meeting à la place Tchin-tchin, devant une foule nombreuse essentiellement composée de jeunes. Il a indiqué que le soutien à cet accord s'impose à tous les Ivoiriens en ce sens qu'il est porteur d'espoir pour un retour de la paix dans le pays et parce qu'il redonne la dignité à l'Afrique et à la Côte d'Ivoire. Notre génération ne doit pas être une génération sacrifiée. Il s'agit donc de notre avenir. Que pourrons-nous dans une Côte d'Ivoire déchirée ? Que pourront nos enfants ? Autre raison de soutenir cet accord : il redonne la dignité à l'Afrique et à la Côte d'Ivoire. Il rompt avec les accords et les résolutions pensés par la France, signés sous la contrainte et qui nous imposaient des premiers ministres. Ces accords-là, à l'image de celui de Linas-Marcoussis infantilisaient les Africains. L'accord de Ouaga prouve que l'Afrique est capable de penser d'elle-même et de proposer des solutions à ses problèmes?, a répété Charles Blé Goudé. Et de poursuivre : Gbagbo et soro sont en train de redonner la dignité à la Côte d'Ivoire. Alors, sans trop de commentaires soutenons-les. Pour que la guerre finisse, il y a un prix à payer. Tuons d'abord en nous l'orgueil et la ranc?ur. Pardonnons à Guillaume Soro et à tous nos frères qui ont pris les armes contre la République. A eux de ne pas rater ce rendez-vous de l'histoire de notre pays. Allons vers eux ; qu'ils viennent vers nous. Rencontrons-nous et donnons-nous la main. Pensons à l'avenir de ce pays, à notre avenir. Il ne faut pas perdre ce pays. Ce serait nous perdre nous-mêmes?, a recommandé le président du COJEP. Il a cité les exemples de grands pays comme les Etats-Unis, l'Allemagne, l'Afrique du Sud etc., qui ont surmonté des difficultés similaires et qui sont par la suite devenus des nations de référence.
Charles Blé Goudé estime que ce sursaut nécessite l'abandon des clivages ethniques, claniques, partisanes et religieuses au profit du seul intérêt national. C'est pourquoi il a condamné l'attitude du Premier ministre Charles Konan Banny qui, voyant que Guillaume Soro allait être nommé à sa place, a réuni à Yamoussoukro des chefs Baoulés, certains sous la contrainte et à coups de billets de banque, pour faire l'apologie de l'ethnicisme et proclamer la suprématie d'une ethnie sur les autres. Il a indiqué que seuls les leaders atteints de ménopause politique, et donc sans idées, se rabattent sur l'ethnie ou sur la religion. Ces hommes-là sont dangereux pour ce pays et nous devons tout faire pour ne pas qu'ils prospèrent?, a-t-il souligné. Le leader des jeunes patriotes a précisé que depuis le début de la guerre son combat à lui n'est pas dirigée contre une ethnie mais contre tous ceux d'ici ou d'ailleurs qui piétinent la dignité de l'Homme noir, pour que prenne fin le temps où tout ce qui concernait nos pays se décidait depuis Paris. Les communautés ont rivalisé de mobilisation
Avant la capitale de la Marahoué, Charles Blé Goudé a tenu le même discours vendredi à Garango, village ivoirien peuplé à 99% de ressortissants Burkinabé, et samedi à Bonon. Partout, les populations sont sorties massivement pour exprimer leur adhésion à la caravane de la paix et témoigner à Charles Blé Goudé leur admiration. Les jeunes ont fait preuve d'une ardeur singulière : à chaque étape ils ont réservé un accueil triomphal à la caravane ; ils ont pris d'assaut les lieux des meetings. Ce qui était le plus marquant, c'est cette escorte de leur leader après les meetings. Très souvent il a fallu usé d'astuces pour semer la marrée humaine. Mais à Bouaflé, ce fut peine perdue. Semés, les jeunes qui savaient que Charles Blé Goudé avait pris ses quartiers à Yriée hôtel s'y sont rendus. Le chef de l'Alliance des jeunes patriotes est sdonc orti les saluer et prendre rendez-vous avec eux pour un jour très proche. Mais les jeunes n'étaient les seuls à se mobiliser. Toutes les communautés ethniques et religieuses ont rivalisé d'intérêt pour la caravane. L'objectif premier de celle-ci est justement de rapprocher toutes les communautés et particulièrement les communautés du nord et les comunautés du sud que les concepteurs de la guerre ont tenté d'opposer. Ainsi, tant chez les chefs traditionnels locaux, chez les imams que chez les autorités administratives et politiques, c'était la même ferveur.
L'attitude des cadres du département de Bouaflé a servi de catalyseur à cette mobilisation populaire. Il ont mis le c?ur, le corps et les moyens pour le succès de la caravane. A chaque étape, M. Kouakou Firmin directeur général du Fonds de régulation et de contrôle café /cacao (FRC) et directeur départemental de campagne de Laurent Gbagbo était présent. Tout comme Mme Simone Hué Lou, directeur général adjoint du groupe de presse la Refondation, le président du conseil général, M. Yao Bi, le 1er vice-président du conseil général, M. Tiburce Tozan, le Fédéral FPI Gooré Michel, le député de Bonon sous-préfecture, M. Ya Bi Gohi Robert. A Bouaflé, M. Kouakou Firmin et son épouse ont transformé leur domicile en QG de la caravane dans la Marahoué.
Les jeunes, qu'ils soient autochtones ou d'origine étrangères, le lui ont rendu par leur mobilisation et par leurs messages. Dans une brève intervention, M. Kouakou Firmin s'est félicité de cette diversité qui vit en harmonie partout dans le département. A Bonon, Mme Hué Lou, le sous-préfet Ouassolou Gnékpa, en harmonie avec les jeunes et les cadres, ont particulièrement oeuvré à la grande mobilisation des populations. Tout Bonon était déhors lors du passage de la caravane. Partout, les Forces de défense et de sécurité ont joué leur partition.
La caravane de la paix est une initiative conjointe du COJEP et de la Jeunesse du grand nord pour la paix de Koné Seydou dont les interventions en Malinké ont élargi la cible du message de la paix.

Dan Opeli Envoyé spécial

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