C'est au mois de juin que les accords de pêche signés entre la Côte d'Ivoire et l'Union européenne prendront fin. Avant cette date, les experts ivoiriens et européens ont entamé depuis hier à Abidjan de nouvelles négociations en vue de renforcer leur partenariat en ce qui concerne l'avenir de la pêche en Côte d'Ivoire. Au cours de la cérémonie officielle d'ouverture, le chef de la délégation des négociateurs européens, Fabrizio Donatella a indiqué qu'il s'agit d'établir avec la Côte d'Ivoire, une relation de pêche viable au plan économique, d'accéder aux eaux ivoiriennes et aux ressources disponibles. Selon lui, le précédent accord prévoyait entre autres une possibilité de pêche des thoniers européens. Mais des problèmes liés à l'état des ressources n'ont pas permis d'avancer. Cette situation n'est pas spécifique à la Côte d'Ivoire. D'autant que d'autres pays côtiers de la région connaissent le même problème. Il est nécessaire d'envisager les retombées économiques de l'activité. Nous sommes venus pour continuer le dialogue, a lâché Fabrizio Donatella. Pour le ministre de la Production animale et des Ressources halieutiques, Alphonse Douati, les précédents accords ont été également caractérisés par un mécanisme de compensation financière de l'accès des navires européens aux zones de pêche ivoirienne. Pour lequel, certains résultats sont à saluer. Ainsi en matière d'appui scientifique, les accords ont permis de réaliser des campagnes d'évaluation partielle des stocks possibles et d'installer l'observatoire thonier. Au plan de la surveillance, la mise en place de la surveillance satellitaire par l'entremise des balises demeure un important acquis à valoriser Malgré ces acquis, le chemin reste encore long. Le défi à relever est d'aboutir à un accord équitable plus performant en qualité et en quantité, basé sur la confiance réciproque, a insisté Alphonse Douati.
Les négociations sur les accords de pêche (qui sont à leur 5ème protocole) prendront fin demain.
Cissé Cheick Ely