mercredi 4 avril 2007 par Nord-Sud

Le maire d'Agnibilékro, le Pr Kouacou Djah Guillaume estime que la destruction du commissariat de la cité est le résultat de la colère des jeunes de la ville qui ont vu l'un des leurs assassiné par les policiers.

M. le maire, en tant que président du RHDP à Agnibilékro, on vous accuse d'avoir commandité la destruction du commissariat de police, le 4 décembre dernier ?

Je profite de votre organe pour lever certaines équivoques. Des individus mal intentionnés m'attribuaient la paternité de cet acte parce que président du Rhdp à l'époque, parce ce sont les jeunes de ce groupement qui ont organisé la marche ce jour-là. A ce que je sache, les houphouétistes en générale ne peuvent agir de la sorte d'autant que toutes ces ?uvres ont été réalisées sous leur bannière. En quoi donc la destruction d'un commissariat peut-elle amener la jeunesse houphouétiste à se soulager de l'impunité contre laquelle elle a entrepris en son temps des marches éclatées pour s'opposer à la décision du chef de l'Etat de vouloir réintégrer des personnes impliquées dans le scandale des déchets toxiques ? Je pense que les jeunes gens n'ont fait que réagir par rapport à la bavure policière qui a été constatée ce jour-là et qui a mis fin à la vie du jeune Fétégué.

Certains estiment qu'il vous revient donc, puisque ce sont vos jeunes qui ont posé l'acte, de réhabiliter le commissariat

Nous avons trouvé un local de transit pour abriter les services de la police. C'est vrai que cette institution, dans le transfert des compétences, relève de la mairie. Mais, il faut noter qu'ailleurs, des jeunes marchent et cassent les institutions et les entreprises, réduisant du coup les devises de l'Etat. Ils sont considérés comme des patriotes, donc sont impunis. L'Etat a-t-il pensé un jour à la réparation des dommages que ces jeunes-là causent régulièrement au vu et au su de tous ?

L'insécurité constatée actuellement dans la ville n'est-elle pas liée en partie à la destruction du commissariat ?

L'insécurité grandissante est liée au phénomène de la guerre que traverse le pays. Agnibilékro n'est pas la seule ville à vivre ce phénomène. A notre niveau, nous faisons l'effort d'aider les forces de l'ordre selon nos moyens. Mais, si l'on n'y prend garde, la situation risque de s'aggraver après la guerre.

Entretien réalisé par Kouassi Moyé (Correspondant régional)

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