mercredi 4 avril 2007 par Nord-Sud

Quatre années et demie de partition. Trois Premiers ministres, quatre gouvernements. Depuis 2002, l'instabilité politique que vit la Côte d'Ivoire s'accompagne d'une dégradation plus sournoise, celle qui touche l'Etat. Toute la vie socio-économique est désormais rythmée par les mouvements de portefeuilles. Chaque gouvernement enregistre ses heureux élus d'une part et ses déçus et victimes de l'autre. Celui qui sera rendu public dans quelques jours n'échappera pas à la règle. Et comme toujours, l'Etat tourne au ralenti. Ceux qui ne sont pas sûrs de demeurer à leurs postes ne s'investissent plus dans les tâches quotidiennes. Même les affaires courantes ne sont plus exécutées convenablement. Cette paresse ministérielle tend malheureusement à contaminer l'ensemble de l'administration. Des directeurs aux plus petits agents, on attend le nouveau gouvernement. Les heures de travail se rétrécissent dangereusement dans le public alors que les entreprises, elles, continuent à se battre. Normal, pourraient rétorquer certains, puisque ni le Conseil des ministres ni celui de gouvernement ne se tiennent. Quand la tête se repose, c'est tout l'organisme qui le suit. La continuité de l'Etat ? Un leurre tout simplement !

K.B.J.

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