mercredi 4 avril 2007 par Le Matin d'Abidjan

La compagnie N'Soleh, en co-production avec Cyclone, Titan co et le village Kiyi sis à la riviera 2 a séduit le public lundi dernier. En effet, La salle de la fondation panafricaine ''Village Kiyi'' avait un décor tout particulier ce jour là. Lumières tamisées, guirlandes de tissus blancs mesurant chacune une dizaine de mètres. Le décor était ainsi planté pour accueillir la compagnie N'Soleh et ses deux chorégraphes Massidi Adiatou et Jenny Mezilé. La compagnie qui entendait renouer avec le public ivoirien après quatre années passées en Europe a pour ce faire, présenté des extraits de ses toutes dernières créations chorégraphiques. " Abidjan non stop " et " 1 for 300 " (un danseur pour 300m de tissus) meublent ce répertoire." Nous sommes ici pour susciter l'espoir face à certains maux tels que le SIDA, la pauvreté, la déscolarisation des jeunes etc. Et apporter notre contribution à l'effort de paix, révèle la directrice générale et chorégraphe Jenny Mezilé. En effet, la crise socio-politique nous a éloignés du pays pendant 4 ans puisque la plupart de nos tournées se déroulaient dans les pays européens (France, Allemagne, Italie, etc.). Mais en tant qu'artistes engagés nous avons décidé de revenir sur les bords de la lagune ébrié pour dire qu' Abidjan est et demeure la plate tournante du showbiz. Et par la même occasion apporter une touche particulière à l'effort de paix. En tant que chorégraphes danseurs, nous nous exprimons avec le corps ", a expliqué Jenny .Le ballet est ouvert par le co -fondateur et directeur artistique de la compagnie Massidi Adiatou. Celui-ci s'annonce avec le bruit de ses paires de souliers semblables à des castagnettes. Durant une quinzaine de minutes, l'artiste de blanc vêtu explique son parcours, les difficultés rencontrées lors de son apprentissage et les souffrances endurées. " Quand on souffre, on a beaucoup de choses à dire et nous avons choisi de l'exprimer par la danse ", martèle la directrice générale. Respiration saccadée, regard effaré, gestuelle rythmée viennent amplifier l'expression du corps souple et agile de Massidi . Il se déplace et occupe de manière proportionnée la scène aux rythmes de mélodies africaines (ivoirienne et haïtienne) et européennes. La suite du spectacle est assurée par la chorégraphe Jenny Mezilé accompagnée d'environ 13 danseurs en provenance d'Abobo. Le rythme musical et le ton demeurent avec des interludes en langues (Guéré et en Gouro). Le regard plein d'espoir, le visage radieux, la compagnie N'soleh croit en l'amour et en la paix. Pilier fondamental d'un avenir meilleur. Pape Gnepo du Kiyi M'Bock et le groupe Shakayola des USA ont apporté une note musicale de jazz et de world music au spectacle.
R Kady Traoré
(stagiaire)

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