Pénible situation que celle que traverse en ce moment le premier ministre Charles Konan Banny. Gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest, Charles Konan Banny est plus que certain qu'il ne retrouvera plus son prestigieux et juteux poste de Dakar. Entretenant des rapports conflictuels avec le président ivoirien, et en délicatesse avec bien des chefs d'Etat africains qui lui reprochent sa ''mauvaise gouvernance'' de la chose sous-régionale, Charles Konan Banny n'avait d'espoir que le poste de premier ministre. Qu'il vient malheureusement de perdre au profit de son ''neveu'', Soro Kigbafori Guillaume. Elevé aux mamelles du pouvoir, Charles Konan Banny a grandi dans le pouvoir. Et avec le pouvoir. Pour tout dire, Konan Banny est un homme de pouvoir. Pas question donc de l'écarter du pouvoir. Qui osera le faire, trouvera sur son chemin les membres de sa tribu : les Baoulé-nanafouè de Yamoussoukro. Qui n'ont pas fait dans la dentelle la semaine dernière en proclamant la supériorité de leur ethnie sur les autres qui composent la Côte d'Ivoire. Nostalgiques et conservateurs à souhait, les tenants de ces discours tribalistes n'ont malheureusement pas vu le temps passer. Si bien qu'à leur réveil, ils découvrent la dure réalité d'aujourd'hui. Réalité que Konan Banny devra expérimenter dans les mois à venir. Tout ce qui s'obtient facilement se perd facilement. Le premier ministre Charles Konan Banny en fait l'amer constat. Lui qui prétend avoir appris sa nomination de Premier ministre ivoirien sur les ondes de RFI. La galère commence pour Konan Banny après avoir pris goût à la facilité.