En vue de lutter efficacement contre la piraterie qui s'accentue de jour en jour, la brigade de lutte contre la fraude et la piraterie des ?uvres culturelles du bureau ivoirien du droit d'auteur (Burida) a rencontré, la semaine dernière, l'union nationale des patrons de maquis, bars climatisés et night-club de Côte d'Ivoire. Il s'agissait pour les deux parties de trouver les voies et moyens pour réduire un tant soit peu ce fléau. Les causes profondes et les conséquences de la piraterie ont été exposées. Ce qui a permis à tout le monde de comprendre que si les uns et les autres ne font rien, la situation risque de devenir grave. " Dans tous les pays du monde, les pirates existent. Mais le cas de la Côte d'Ivoire est devenu critique ", ont-ils constaté en ch?ur. Le commissaire Ouattara Francis, responsable de la brigade, M. Sess Etienne et le Secrétaire Général du Burida ont au cours de la rencontre, expliqué aux patrons d'espaces de joie l'importance du paiement des redevances des droits d'auteurs, mais aussi et surtout, la nécessité de mettre fin à la piraterie souvent organisée par les DJ desdits établissements. De leur côté, la délégation des patrons de maquis, bars climatisés et night-clubs, par la voix de son président Magloire Affoutchi, a salué l'esprit de la réunion. Ses amis et lui ont promis de sensibiliser les autres membres de l'association afin qu'à leur niveau ils contribuent eux aussi à endiguer la piraterie. Pour ce faire, ils ont suggéré que les responsables du Burida fassent des prix homologués afin que tous les patrons de maquis, bars climatisés et night-clubs puissent travailler efficacement. " C'est de cette façon que nous éviterons tous que nos établissement soient des nids de pirates ", a expliqué le Lion de la nuit. Les deux parties ont convenu d'augmenter le nombre de CD vierges et de créer des guichets uniques avec stickers strictement réservés aux professionnels. Les patrons de bars, maquis et night-clubs, ainsi que les responsables du Burida ont décidé de se rencontrer dans les jours à venir pour en savoir d'avantage sur l'avancement de leurs propositions et surtout prendre des mesures concrètes en vue de faire reculer la fraude et la piraterie des ?uvres culturelles. Cette rencontre marque le point de départ d'un programme de rencontres initié par les responsables du Burida afin de sensibiliser les acteurs du showbiz sur la nécessité de lutter contre la piraterie pour que les créateurs des ?uvres de l'esprit vivent du fruit de leur travail.
Solange ARALAMON