Nommé par le décret n° 2007-450 du 29 mars 2007, signé par le Président de la République, Laurent Gbagbo, le tout nouveau Premier ministre, Soro Guillaume, n'entend pas donner du temps au temps. Cet après-midi, une fois de plus, il s'entretient avec le Chef de l'Etat. A n'en point douter, il s'agira de la formation du nouveau gouvernement, dont on dit qu'il est fin prêt. Ne restent plus que les derniers réglages. D'ailleurs, il est de plus en plus question de rendre publique cette nouvelle équipe, qui doit conduire le processus de l'Accord de Ouaga, au plus tard le vendredi. Demain donc.
Cette rencontre entre les deux chefs de l'exécutif est capitale. Le compte à rebours a commencé. Le délai sera-t-il respecté ? L'optimisme est de rigueur, d'autant plus que depuis la signature de ce nouveau modus vivendi, les acteurs principaux entendent, une bonne fois pour toutes, mettre fin à la souffrance des Ivoiriens, dans cette situation de ni guerre ni paix, qui plombe l'avenir. Le processus, jusque-là, suit inexorablement son cours. Les deux chefs de l'exécutif mettront donc cette rencontre à profit pour faire taire la rumeur qui parle d'embrouilles au sommet, comme l'a relevé RFI, hier, dans une de ses éditions. Le Premier ministre, selon cette radio, réclamerait des pouvoirs contenus dans la 1721. Notamment la signature des ordonnances, des décrets-lois et même la présidence du Conseil des ministres, en l'absence du Président de la République.
On espère que la deuxième rencontre Soro-Gbagbo, depuis la nomination du nouveau Premier ministre, va aplanir les derniers blocages , pour que le délai pour la formation du gouvernement, prévu par le chronogramme de Ouaga au 9 avril, soit respecté.
Michel KOFFI