jeudi 5 avril 2007 par Notre Voie

Longtemps restée loin de la scène ivoirienne, la compagnie N'Soley a resurgi, la nuit de lundi, au Village Ki-Yi de la Riviera II où elle présentait de larges extraits de ses deux projets de spectacle de danse contemporaine, notamment 1 for 300? et Abidjan non stop?. La formation chère au chorégraphe Massidi Adiatou, désormais assisté de Jenny Mezile, a affiché un réel désir d'aimanter encore l'attention sur les bords de la lagune ébrié.
La soirée s'est pouverte par 1 for 300?. Un monodrame autobiographique le long duquel Massidi transporte le public dans les moments décisifs de sa vie marquée par la culture nigériane et ivoirienne. De son enfance à sa jeunesse-adulte en passant par son adolescence, l'artiste d'origine nigériane a choisi des sons, des costumes et des expressions corporelles pour persuader. Dans cette pièce de graphisme en boucle, il joue tout sur fond de nostalgie d'une époque féconde en tout genre de création artistique qui continue de l'influencer.
Abidjan non stop?, le spectacle qui a suivi s'est musclé pour révéler un faciès non ridé de la Côte d'Ivoire malgré une crise qui frappe le pays depuis le 19 septembre 2002. Tout un régiment de danseurs lâchés dans une débauche d'énergie, ont réécrit à titre symbolique, la vie de la capitale ivoirienne dans un contexte de ni paix ni guerre : Abidjan où tout continue de bouger avec une
gamboot dance? des mineurs sud-africains et une rythmique orientale flanquée de son inséparable danse du ventre, qui s'invitent parallèlement au quotidien d'une grande mégapole rythmé par le langage codifié de ses loubards, ses joies et ses tristesses.
En tout cas, les projets d'écriture de la compagnie N'Soley augure d'une dynamique prometteuse. C'est sans doute le signe d'un retour en force de la compagnie dans la place.

Schadé Adédé

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