jeudi 5 avril 2007 par Nord-Sud

15 ans après un duel épique mais aussi, de triste mémoire, le Wydad athlétic club de Casablanca (Maroc) se dresse à nouveau sur la route de l'Asec mimosas, en Ligue des champions. Abdoulaye Traoré, dit Ben Badi, l'attaquant vedette des champions de Côte d'Ivoire, au début des années 90 se souvient.

Un dimanche soir, de 1992, l'Asec mimosas s'est vu rayer de la carte de la Coupe d'Afrique des clubs champions, en demi-finale retour par le Wydad athlétic club de Casablanca (Maroc). Les Jaune et noir avaient été battus 2-0, après avoir remporté la première confrontation 3-1, au stade Félix Houphouët Boigny. Le fameux petit but encaissé à domicile a été fatal aux poulains de Philippe Troussier. Cette année-là, le Wac a remporté le trophée, en battant en finale les Soudanais d' Al Hilal (2-0 puis 0-0). L'un des acteurs de cette double confrontation, Abdoulaye Traoré dit Ben Badi garde la mémoire intacte. En attendant les retrouvailles entre les deux représentants ivoirien et marocain, ce dimanche, au Félicia, en 8e de finale aller de la Ligue des champions 2007.

Le match

Je me souviens qu'au match aller, nous avons gagné 3-1. J'avais même marqué un but de la tête.Et qu' Aka Kouamé avait marqué un but sur penalty. Ce jour-là, on avait livré un bon match. Mais nous avons encaissé un but. Sur un coup-franc de Rachid Daoudi, le Sénégalais Moussa N'daw a marqué le but, qu'il ne fallait pas encaisser dans ce genre de match. Mais, nous avons effectué le déplacement de Casablanca, avec beaucoup de détermination et de motivation. Je me souviens avoir débuté ce match retour sur le banc. Ce fut un choix de l'entraîneur Philippe Troussier. Il avait réussi un tel coup en quart de finale retour contre le Kotoko, à Kumasi, au Ghana. J'étais entré en jeu, lors de ce match et j'avais inscrit deux buts. On avait gagné 3-2. Au match aller, l'Asec avait perdu 2-1, à Abidjan. Pour revenir à Asec-Wac, je dirai qu'à Casa, nous étions très motivés. Mais, nous avons été freinés par un arbitrage scandaleux. Ishaya Jatau avait inscrit le but, qu'il fallait, sur un service d'Aka Kouamé.Cette réalisation qui nous qualifiait, a été refusée injustement par l'arbitre. Ce fut scandaleux, car on avait réussi à faire la différence

L'après-match

Nous étions très tristes. C'était un deuil. Car on tenait à disputer cette finale. Nous avions une génération d'exception, avec des joueurs de qualité. Nous avions une équipe pour gagner cette C1. Je crois que l'équipe de 1992, était sans doute l'une des meilleures équipes de l'histoire de l'Asec, en Coupe d'Afrique des clubs champions. Il y avait les Losseni Konaté, Kassy Kouadio, Ben Iroha, Jatau, etc. Souvenez-vous du match, qu'on fait à Kumasi. Honnêtement, cette élimination m'a fait très mal, car cette année-là, j'avais déjà remporté la Coupe d'Afrique des nations, au Sénégal, avec les Eléphants. Une qualification en finale de la C1 et une victoire au cours de celle-ci, allaient être quelque chose d'exceptionnel. Vous comprenez donc ma déception. Je ne peux pas oublier

Choilio Diomandé

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023