V?u de bonne intention ou engagement formel ? A l'issue d'un atelier de 3 jours qui les a réunis à Abidjan, les spécialistes de la lutte contre la prolifération des armes légères se sont engagés à mettre fin au fléau. Pour eux, il est évident qu'il ne peut y avoir de développement sans paix, ni sécurité. Le secteur privé, à travers le Nepad business group (réseau d'hommes d'affaires), a réaffirmé son implication, hier, dans la prévention des conflits pour lutter contre la prolifération des armes légères et de petit calibre dans la zone de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao). Conscients que les crises affectent les Etats, notamment le secteur privé, les réseaux du Nepad business group et des partenaires de la société ont prévu de mettre en place une coalition pour faire du lobbying auprès des gouvernants de l'Afrique de l'Ouest à s'inscrire dans la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre.
Les experts ont également exhorté les Etats à mettre la main à la poche pour soutenir les commissions nationales qui manquent d'argent. Les législations sont strictes mais l'application et les moyens font défaut, a dénoncé Me Hélène Cissé, directrice exécutive de l'harmonisation des textes. Selon l'avocate sénégalaise, la Côte d'Ivoire, la Guinée et le Burkina Faso disposent d'un arsenal juridique assez fort pour barrer la route aux armes légères mais les agents commis à la tâche ont les mains liées. Ils peinent à identifier les sites ou dépôt d'armes parce qu'il n'y a pas de base de données. Selon elle, la Côte d'Ivoire est le seul pays de la Cedeao, où la commission de lutte contre les armes légères n'a pas été mise en place juridiquement. Depuis la conférence de mai 2005 à Grand-Bassam, les avant-projets sont restés à l'état d'avant-projets, a-t-elle révélé. Le président du Nepad business group-Côte d'Ivoire Guy M'Bengue a rappelé que les efforts doivent être réunis contre ce fléau qui entrave les activités des hommes d'affaires.
Bakayoko Youssouf