jeudi 5 avril 2007 par Le Temps

Des investigations menées par la brigade de Contrôle des Abonnements et du Patrimoine de l'Etat, révèlent un tableau sombre en matière de consommation d'eau et d'électricité.

Pour limiter les gaspillages d'eau, d'électricité et l'utilisation abusive du téléphone, dans les établissements publics nationaux, le Délégué à l'Economie et aux Finances, a mis sur pied, il y a quelques mois, une brigade de contrôle des abonnements et du Patrimoine de l'Etat. Cette brigade, selon Boubli Benoît, directeur de la DPE, ne vise personne. Elle a été créée pour lutter contre le gaspillage d'eau, d'électricité et l'utilisation abusive du téléphone et des biens de l'Etat. Pour mener à bien cette mission, une trentaine d'agents, a déjà investi le terrain. Pour sillonner tous les services publics, afin de détecter les cas de fuites d'eau occasionnées par la vétusté des installations et les branchements parallèles au niveau de la consommation de l'électricité. Des écoles primaires publiques du Plateau, d'Adjamé et de Treichville, en passant par les camps militaires et les résidences universitaires, où la brigade est passée, les constats sont très révélateurs. Les équipements sont non seulement vétustes, mais des conduites d'eau qui ont été rompues, laissent fuir l'eau depuis au moins deux ans ! Sur au moins 80 écoles visitées, 90% d'entre elles sont concernés par le phénomène de la fraude. La Brigade de Contrôle des Abonnements et du Patrimoine de l'Etat a eu plusieurs séances de travail aussi bien avec les Syndicats d'étudiants et les responsables du CROU. Lors de ces différentes rencontres, tout le monde a reconnu l'utilité de notre action.

Des travaux de réparation en vue pour réduire le niveau des consommations.

Car, de plus en plus, ils vivent dans des conditions déplorables et à la merci des risques d'électrocution et des incendies."
Des travaux de réparation en vue pour réduire le niveau des consommations. Après cette première, la Direction du Patrimoine qui dépend de la Direction générale du Budget et des Finances, entend engager des travaux de réhabilitation pour limiter et contenir l'ampleur du fléau. "Vu l'ampleur et le niveau de la dégradation des installations, il faut beaucoup d'argent. Rien que pour les 19 résidences universitaires, il nous faut, en moyenne 30 millions de FCFA. Estime Boubli, pour remettre en état les réseaux internes de sanitaires et d'électricité. Ce qui fait au bas mot, la somme de 570 millions de FCFA. "

Des autorités ont été mises au restreint.

Même si l'on est loin du principe du gaspilleur payeur, tout est en train d'être mis en ?uvre, pour emmener les agents et les usager, de la fonction publique, à utiliser le patrimoine de l'Etat, avec plus de parcimonie. En outre, nous apprennent les services du ministère de l'Economie et des Finances, des dispositions sont prises pour non seulement mettre au restreint les agents qui dépassent leur quota de crédit d'appel téléphonique. Sans oublier l'engagement de ponction sur leurs salaires de tous ceux qui seront à la base de fraudes avérées sur les consommations d'eau et d'électricité. " En ce qui concerne l'utilisation du téléphone, nous dit le patron de la DPE, le problème est déjà résolu depuis 2000. Un texte qui existe dans ce sens qui précise le quota alloué à chaque catégorie d'utilisateur. Lorsque vous dépassez celui-ci, par exemple, le montant de 80 mille FCFA sur la ligne interurbaine, vous êtes mis au retreint sans beaucoup de tapage. En outre, le même texte me donne le pouvoir d'effectuer des débits sur le salaire de ceux qui consomment abusivement le téléphone. Pour le moment conclut-il, nous ne faisons que des rappels à l'ordre en les mettant au restreint ; et je vous apprends que des membres du gouvernement ont subi des désagréments quand nous mettons leur ligne sous le système de la restriction. "

Bamba Mafoumgbé
Bamaf 2000@yahoo.fr

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