jeudi 5 avril 2007 par Le Temps

La formation du nouveau gouvernement n'est plus qu'une question de jour. Mais pour les postes dits de souveraineté, les choses sont déjà emballées. Sous l'?il vigilant du Président Laurent Gbagbo.

La publication de la liste des ministres de la nouvelle équipe gouvernementale est imminente. Les supputations vont bon train. Qui part ? Qui reste ? Qui entre ? La presse professe, confesse, dit et se dédit. On agite les sources d'informations. Même les moins crédibles. Dans la répartition des postes ministériels, il y a des postes qu'on qualifie généralement de postes de souveraineté. Ce sont : la Sécurité, l'Intérieur, la Défense, l'Economie et les finances et les Affaires étrangères. La question a fait l'objet d'âpres négociations entre les deux belligérants. Qui ont finalement réussi à accorder leur violon, de source bien informée. Le Président Laurent Gbagbo garde, selon cette source, la Défense et la Sécurité. Quand l'Administration du territoire, la Justice et la Communication tombent dans l'escarcelle de Guillaume Soro. Concernant l'Economie et les finances, le poste va échoir à une personnalité " neutre ", choisie de manière consensuelle entre le chef d'Etat et le Premier ministre Soro. Pour tout dire, le chef d'Etat a son mot à dire dans la nomination du détenteur du portefeuille de l'Economie et des finances. A la lecture de ces attributions, le constat est clair, le Président Laurent Gbagbo, depuis Marcoussis, a toujours veillé à ce que la Défense et la Sécurité restent loin de ceux qui ont pris les armes. Simple question d'éthique. En revanche, deux postes ont toujours été des points d'achoppement. Il s'agit des Infrastructures économiques et la Communication. L'opposition conserve finalement ces deux départements. Le port d'Abidjan qui constitue le poumon économique du pays et qui a pour tutelle le ministre des Infrastructures économiques est ardemment convoité par l'opposition. A quelle fin ? La réponse nécessite une boule de cristal. Toutefois, le Président Laurent qui est au fait des relations internationales sait, mieux que quiconque, que l'édifice étatique est tributaire de l'édifice économique. En atteste la survie du pays liée à la résistance économique. La défense, l'Economie et autres départements constituent, à n'en point douter, les piliers même de la République. Toutes choses que le chef d'Etat a réussi à sauvegarder. Afin d'éviter au pays de reculer dans les profondeurs du sous développement. En ce qui concerne la Communication, c'est vrai, ce ministère est stratégique. On sait comment les Ivoiriens ont pu damer le pion à l'armada communicationnel de la Chiraquie lors des événements de novembre 2004. Mais aujourd'hui, la mission confiée aux médias d'Etat est limpide comme une eau de roche. Porter dans les villes, villages et hameaux les plus reculés du pays, le message de paix, de l'unité nationale et de la réunification du pays. Stricto-sensu ! Sinon, le Président Laurent Gbagbo pourrait être amené à réagir. Comme ce fut le cas sous Banny, où il a sanctionné les manquements des anciens Directeurs généraux de la RTI et de Fraternité-Matin. Deux décrets ont mis fin à leur fonction. Il n'y a donc pas de bile à se faire tant que celui qui signe les décrets se nomme Laurent Gbagbo.
Firmin K. Tché Bi Tché
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