vendredi 6 avril 2007 par Le Nouveau Réveil

Après la rencontre du 29 mars à l'issue de laquelle, le chef de l'Etat a remis à Guillaume Soro son décret de nomination, les deux personnalités se sont de nouveau entretenues hier après-midi à la présidence de la République. Le tête-à-tête entre Laurent Gbagbo et le nouveau Premier ministre a duré près d'une heure. C'est à 15h55 que, venant de son bureau situé à quelques encablures de la présidence, Guillaume Soro a été aperçu, franchissant le portail d'entrée séparant la Primature à la présidence. Entouré de Konaté Sidiki, Alain Lobognon, Kamagaté Souleymane dit Soul To Soul, son directeur du protocole, et de quelques membres de sa garde rapprochée, tous en tenue civile. Le Premier ministre et ses collaborateurs ont effectué le trajet de la Primature à la présidence à pied. Tous décontractés, happés par les journalistes, les cadreurs et les reporters photographes. Le huis clos a porté essentiellement sur la composition du gouvernement comme l'a déclaré Guillaume Soro à sa sortie d'audience, à la presse : " Le Président de la République et moi avons parlé de la formation du gouvernement. Nous avons convenu de l'ossature de ce gouvernement. Et en fin de semaine, les Ivoiriens seront situés (). Cependant, selon certaines indiscrétions, jusqu'à ce que Guillaume Soro rencontre Laurent Gbagbo, rien n'était acquis en ce qui concerne l'ossature même de la nouvelle équipe. L'échange d'hier, selon de bonnes sources, aurait tourné autour de la question de la répartition de ministères d'Etat en général mais sur la répartition des portefeuilles non moins stratégiques de la Sécurité et de la Défense. Faut-il attribuer les deux ministères à un seul belligérant ? Pour couper la poire en deux et contenter chaque camp, il aurait été décidé d'octroyer un ministère à chaque belligérant. C'est-à-dire que si le camp présidentiel décidait d'aventure de "prendre" le ministère de la Défense, la sécurité reviendrait à l'autre belligérant. Et vice versa.
Lorsqu'à 16h47, Guillaume Soro et ses collaborateurs sortent de la salle, la bousculade est à son comble. Son service de protocole et sa garde rapprochée sont débordés. Finalement, tout rentre dans l'ordre et après sa très brève déclaration, le Premier ministre et sa suite descendent les escaliers et regagnent, toujours à pied, la Primature. Sous une pluie de flashs d'appareils photos. Jusqu'à ce que la sécurité de Soro les stoppe net, juste à l'entrée principale de son bureau.

Yves M. Abiet

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