vendredi 6 avril 2007 par Le Nouveau Réveil

Il était de ceux qui ont porté à bout de bras le Front populaire ivoirien. Il comptait parmi les amis proches de Gbagbo Laurent. Il était de ceux qui ont chanté le changement aux côtés de Gbagbo. Aujourd'hui, déçu, il est sorti des rangs du FPI. Mieux, il se porte candidat à la présidence de la République. Pour arracher le pouvoir à Gbagbo et au FPI par les urnes. Dans cette interview, il ne prend pas de gant pour mettre à nu les tares du régime animé par ses amis et camarades d'hier. Une véritable gifle qu'il administre à ceux qu'il accuse d'avoir enterré la démocratie et d'avoir plongé le pays par amateurisme dans l'abîme. De son départ du FPI, de la guerre larvée qu'on lui livre, des dérives de Gbagbo, des mensonges érigés en mode de gestion Gaza Gazo en parle.

Bonjour M. le maire. Bonjour Président Gaza Gazo. Vous étiez connu jusque-là comme une figure de proue du FPI et subitement vous êtes déclaré candidat à la présidence de la République. Ce qui vous vaut aujourd'hui des fourches caudines du FPI. Gaza Gazo, qui êtes-vous et qui se cache derrière vous ?
Je suis Gaza Gazo, maire de la commune de Lakota. C'est Lakota qui se cache derrière moi, personne d'autre. Un élu se met à la disposition de son pays. Et moi, je suis à la disposition de mes électeurs et je suis à la disposition de mon pays. Personne d'autre ne me pousse à agir dans un sens ou dans l'autre. Je suis l'obligé de mes électeurs, parce que ce sont eux qui ont fait de moi un maire. Mis à part cela, je ne suis au service de personne. C'est plutôt moi qui ait des obligations envers mes électeurs. Ce sont ces obligations-là que je veux respecter. Malheureusement, la politique en a décidé autrement. Certains de mes frères qui sont des hommes politiques pensent que la politique est faite autrement. Il faut la faire absolument en leur faveur. Comme c'est en défaveur de mes électeurs, je ne marche pas.

Ce sont donc les électeurs qui vous ont demandé de prendre vos distances vis-à-vis du FPI ?
Non, mes électeurs ne peuvent pas me demander de prendre mes distances vis-à-vis du FPI. Mes électeurs sont pour que je sois à leur service. C'est le FPI même, par son comportement, qui me pousse à être au service des autres. Je l'ai déjà dit ailleurs, le FPI, pour moi, n'est pas un parti honnête, ni loyal. Il mélange tout. C'est à croire que, eux qui sont les grands intellectuels, ne lisent pas les textes ou bien ils préfèrent une chose pour la population et eux-mêmes font autre chose. Toute chose qu'il ne faut pas et qui me fait prendre du recul par rapport à eux.

Concrètement, qu'est-ce que vous reprochez au FPI, M. le maire ?
Ce que je reproche au FPI, je l'ai déjà dit. Le FPI n'est pas honnête dans l'expression totale du terme. Le FPI est un laboratoire de mensonges. J'ai l'avantage de savoir de quoi je parle. Je vais donner l'exemple des jeunes à qui ils ont demandé de l'argent. Je prends ce petit exemple. Les gens cotisent dans l'espoir que cela leur profite et cet argent sert à autre chose. On ne leur rembourse pas. Ce que je demanderai au FPI d'abord, c'est de rembourser l'argent qu'il doit aux gens. Ils ont cotisé. Ce que vous leur avez promis, vous ne pouvez pas le faire. Par conséquent, rendez-leur leur dû. Je ne sais pas si c'est une autre forme de gouvernance. Vous demandez de l'argent aux gens, ils cotisent et cet argent est confisqué. Ça par exemple, je le reproche au FPI.

M. le maire, ne serait-ce pas des divergences entre vous et certains pontes du FPI à Lakota qui ont été transposées au niveau national du FPI ?
Non, je ne crois pas. Je minimise d'ailleurs ce qui se passe à Lakota. Je considère que mes frères qui ont une autre appréciation de mes contacts peuvent se raviser un jour. Je ne leur en veux pas trop. Mais, il y en a à qui je reproche un certain nombre de choses. Parce qu'ils ont des arrière-pensées.

Par exemple ?
Il y a Lida Kouassi

Qu'est-ce que lui reprochez-vous ?
Il y a plein de choses. Quand vous écrirez cela, il comprendra.

Est-ce parce qu'il ne vous a pas soutenu aux élections municipales ?
C'est le FPI qui ne m'a pas soutenu au municipal. J'étais candidat du FPI et ils sont venus à la dernière semaine quand tout était déjà fait. Mais cela n'est pas important. Ce n'est pas important, mais Lida Kouassi sait ce que je lui reproche. C'est trop profond, je ne peux pas le dire. Je ne peux pas dire ce que je lui reproche, mais il sait ce que je lui reproche. C'est un petit frère, et il ne m'appartient pas de porter ses choses-là sur la place publique.

Avec tous ces problèmes, quelle est la position de l'ex-président du FPI aujourd'hui président de la République ?
Mon grand-frère et mon cher ami le Président de la République, c'est lui qui était mon ami. C'est lui qui m'a demandé d'être le candidat du FPI au municipal. C'est en lui que j'ai cru. Donc parler de Gaza comme FPI, c'est à lui que cela incombe en principe. C'est lui qui me l'a demandé et je le respecte. Mais ce qui m'a fait partir du FPI, ça non plus, par rapport au président de la République, comme c'est le président et c'est aussi mon ami, je ne le dirai pas. Il a sa part de responsabilité dont je ne dirai rien.

Mais, les mésententes entre le président de la République, votre frère et vous deviennent des mésententes nationales puisque vous quittez le FPI pour être candidat à la présidence de la République.
Oui, parce que je pense que l'amitié, c'est une chose et les affaires de la République c'en est une autre. Si la République était si bien dirigée, je ne me serais pas retiré. Mais, quelqu'un a-t-il su que je m'étais retiré du président Gbagbo.

Donnez-nous un exemple qui dit que la République est mal dirigée ?
Vous savez comment la République est mal dirigée. Quand vous partez par exemple à un forum à l'extérieur et que vous voulez prendre la parole, le seul fait de dire que je suis un Ivoirien décourage l'opinion. Les gens ne sont plus disposés à vous écouter parce que vous êtes Ivoirien. Je crois que quand quelqu'un dirige un pays, c'est lui qui donne l'exemple. Sa parole a valeur d'exemple, c'est lui qui éduque son peuple. Quel est le modèle ivoirien aujourd'hui ? Les allers-retours, les remises en cause de ses propres propos. On ne maîtrise rien, on ne prend pas de décision, devient l'ennemi de tout le monde. Tout le monde entier est contre nous c'est cela la Côte d'Ivoire ? Tient-on compte de la Côte d'Ivoire quand on agit de la sorte ? Je considère que ce n'est pas bien. Il faut à la Côte d'Ivoire de nouveaux dirigeants, une autre équipe dirigeante, de nouvelles personnes qui viennent diriger ce pays là pour redorer son passé. Pour lui faire prendre la valeur que mérite la Côte d'Ivoire.

Certains parlent de roublardise politique tandis que d'autres parlent de génie politique.
Moi, je n'utiliserai pas le thème de roublardise. Je ne peux pas insulter mon grand-frère. Je dirai que ce sont des hésitations qui ne sont pas faites pour faire honneur à la Côte d'Ivoire. Un homme d'Etat, je considère que quand il décide, il a décidé et c'est terminé. S'il arrivait qu'il avait pris une mauvaise décision, il s'en tient à cela et il s'excuse auprès du peuple. Regardez les dernières sorties après Ouaga : "Il ne faut pas qu'on critique l'accord, il ne faut pas que les journalistes en parlent". Alors quand les journalistes ont l'occasion de poser des questions sur l'accord de Ouaga, comme ils sont respectueux de ce que le président de la République a dit, ils ne veulent plus critiquer. Or, il se trouve qu'on a beaucoup de choses à dire sur l'accord. Et tu l'interdis à ton peuple. Comment cela se qualifie ? La dictature. Donc il ne faut pas glisser vers des mesures dictatoriales.

Votre avis sur la guerre, sa gestion et la gestion de la sortie de crise ?
La guerre est arrivée, ce n'est pas le président Gbagbo qui nous a amené la guerre. La guerre a ses racines depuis Bédié. Bédié a mal géré la situation de Ouattara. Ouattara a été frustré, il se sentait dans la capacité d'emmerder la Côte d'Ivoire et il avait averti. Il a instauré la guerre.

A ce moment-là le FPI était au front républicain avec lui
Le front républicain s'est rompu après, mais quand la guerre est arrivée, il n'y avait plus de front républicain. La guerre est arrivée, Gbagbo était aux affaires. C'est vrai, elle a été mal gérée. Elle a été gérée en amateur et c'est le fait de gérer cette guerre en amateur qui nous a conduits dans cette situation-là. Cela explique tout. Nous n'étions peut-être pas formés suffisamment ou nous ne nous attendions pas aux réactions des autres. Alors, nous sommes allés à Lomé, à Accra, à Pretoria, on a tout refusé. On a même dit qu'on ne négocierait plus pour finalement supplier le président Compaoré pour résoudre le problème pour nous. Lui que nous insultions, hier. Tout ceci est honteux pour la Côte d'Ivoire. C'est une honte qui est placée sur la tête de la Côte d'Ivoire. Mais on n'avait que cette solution peut-être et nous sommes allés à Ouaga. Mais au total, nous remarquons que c'est ce qu'il a refusé auparavant qu'il a signé. Ce que je puis dire, c'est que je crois que le Président Gbagbo a mis notre Constitution entre parenthèses. Tout cela fait bizarre et c'est pour cela que je ne crois pas en l'aboutissement réel de ces accords. Je crois qu'on nous donne un temps de répit pour reprendre autrement les hostilités. Quelle que soit leur forme. Mais je suis persuadé que les hostilités reprendront d'une manière ou d'une autre.

Et par la faute de qui ?
Mais les signataires qui vont remettre en cause leurs propres signatures. Je voudrais qu'ils me fassent mentir. La Côte d'Ivoire est un pays paisible. Nous voulons retrouver notre sérénité, notre honneur, il nous faut retrouver du travail. Ce que nous avons cotisé, qu'ils nous le remboursent maintenant puisque cet argent n'allait pas au trésor.

M. Gaza Gazo, vous êtes un homme frustré du régime FPI ?
Aucune frustration, je n'ai aucune frustration. Evidemment, on vous a fait dire beaucoup de choses, mais je n'ai eu, moi, aucune frustration. Pourquoi, parce que j'ai démissionné du FPI ? J'ai démissionné parce que la façon dont se comporte le FPI ne va pas de pair avec mes idées. Pourquoi être frustré ? Parce que je serai l'ami du président qui n'aurait pas été nommé. Mais demandez au Président Gbagbo, jamais, pas un seul instant, pas une seule fois, je ne lui ai demandé de me nommer quelque part. donc je ne peux pas être frustré.

Vous avez démissionné du FPI en 2001 ?
J'ai démissionné du FPI en décembre 2004. Mais quand tu n'es plus d'accord avec ce que fait quelqu'un, tu le quittes sur la pointe des pieds. Je suis donc parti sans tambour ni trompette.

En même temps, vous êtes resté maire de Lakota ?
Le FPI s'y oppose. Quand c'est bon pour eux, ils acceptent. Quand ce n'est pas bon pour eux, il faut qu'ils acceptent aussi. Sans aller loin, je prends l'exemple du maire de Gagnoa. C'était un maire RDR. Le FPI a été battu à Gagnoa. C'est le RDR qui a gagné les élections municipales à Gagnoa. Mais le maire de Gagnoa a créé son parti qui a été agréé et il n'a aucun tract. Il compose bien avec le FPI là-bas. Alors pourquoi le FPI doit créer problème, quand Gazo démissionne du FPI ?

Vous avez été interdit de séjour à Gnagbodougnoa dans le département de Gagnoa. Puis vous avez été vidé le week-end dernier de Divo. Quelles réactions ?
Ça ne me surprend plus. Parce que c'est chez moi à Lakota que ça a commencé. Dès qu'ils ont vu que j'avais démissionné du FPI, ils ont monté des jeunes gens et des lycéens se sont battus entre eux. Il y a eu un blessé au lycée Ayano de Lakota. Ça a été le cas en pays Attié où j'ai été invité. Des gens se sont battus. Il y a eu quatre blessés. Parce que le jour où j'ai accepté de répondre à leur invitation, ce même jour, j'ai constaté que les patriotes programmaient une sortie sur Dagodougnoa. Ça m'a amusé un peu et j'ai dit, recevez-les d'abord et plus tard, on décidera pour moi. Mais ça a fait des bagarres. Bon, tout Dagodougnoa m'invite. Et on dit que Gaza vient avec 11 cars de rebelles. On distille cela dans toute la ville de Gagnoa. On fait casser des bois sur la route pour ne pas que les convois passent. J'ai donc dit aux gens de Gnagbodougnoa que j'ai des problèmes et que je ne pouvais pas partir.

A Gnagbodougnoa, il était plutôt question de vous confier la construction du mausolée de Kragbé Gnagbé.
Non, à Gnagbodougnoa, c'est une coopérative qui m'invitait. Mais si on me l'avait demandé, je le ressentirais, comme un honneur. C'est simple. Je trouve que c'est un honneur que d'ériger un monument en l'honneur de Kragbé qui méritait aussi, peut-être mieux que beaucoup d'autres. Je n'en fais pas un problème. Un certain Dally Baby a pris la tête de ça.

Mais qu'est-ce qui s'est passé à Divo?
Divo, c'est quand même chez moi. Alors, que le FPI écrive au préfet pour lui dire que je ne dois pas venir est malsain. Les deux présidents Dida des conseils généraux écrivent pour dire qu'ils ne veulent pas que je vienne. Je ne vais donc pas, c'est tout. Mais il faut que les amis du FPI planifient bien leurs choses. Quand vous ne voulez pas d'un homme, vous vous adressez simplement aux organisateurs. Qu'est-ce que Gaza vous a donné lorsque vous l'avez invité. Ils vont vous expliquer. Eux, ils ont dit au préfet que c'était 2,4 millions. Bon, nous annulons l'arrivée de Gaza ici, et nous vous restituons les 2,4 millions. S'il vient, donnez-les lui, mais nous ne voulons pas le voir ici. C'est simple. Quand Gaza arrive, le préfet lui donne l'information que les élus de la région ne veulent pas de vous comme parrain de la cérémonie. Alors voilà votre argent, s'il vous plaît, continuez. Je prends l'argent et je continue. Au lieu de cela, ils parlent simplement. Et le préfet m'appelle pour m'en informer. Et lorsque je lui dis, Mme le préfet et mon argent, qu'est-ce qu'on en fait ? Elle me répond que j'ai raison. J'appelle le ministre N'dri, le président du conseil et il me dit qu'il ne peut pas me donner l'argent. Alors ça me parait un peu trop cocasse de la part du FPI d'agir ainsi. Je crois qu'ils ont été surpris, ils ne devraient pas l'être, mais je crois qu'ils ont encore le temps de donner cet argent-là au préfet de Divo pour qu'il me le rende. Je ne fais pas de bras de fer autour.

Et s'ils ne le rendent pas ?
Non, ils vont le donner. Ils ont un minimum de dignité qui existe dans ce parti.

M. Gaza, vous vous êtes déclaré candidat aux présidentielles. Pensez-vous que les griefs contre le FPI vous donnent un destin national ?
Je ne suis pas en train d'étaler des griefs. J'ai un destin national. Et je prends les choses telles qu'elles arrivent. Le FPI est un parti quelconque. C'est vrai que c'est eux qui gouvernent, mais ça aurait pu être le RDR, le PDCI, l'UDPCI ou un autre parti. Ça m'est égal. Nous sommes en compétition pour la présidence de la république. Je leur demande simplement d'observer les bonnes règles. Sous Houphouët, ce que Gbagbo demandait, il l'a eu. Je demande qu'on m'applique la même chose. Simplement, qu'on me laisse m'exprimer là où il est nécessaire que je m'exprime. C'est tout ce que je demande au FPI. Les intimidations, pour moi, ça ne les grandit pas. Et les Ivoiriens comprendront le poids de leurs dirigeants dans leurs actes. Ils ont un bilan qu'ils doivent défendre absolument. Il ne faut pas se réfugier derrière la guerre parce qu'elle a fait qu'on n'a rien fait. La guerre ne peut pas être une excuse. Ils ont un bilan de 7 ans à faire. Qu'est-ce qui a été fait dans notre zone où il n'y avait pas de guerre. Soro a fait des routes à Man, à Korhogo. Mais nous ici, quels exemples peut-on donner ? Peut-être qu'on peut citer la maison des députés à Yamoussoukro. Même ça, je ne pense pas que ce soit très bien réfléchi. Parce que ce qui a été fait ne peut pas être du goût des femmes et des hommes aussi parce qu'il y a des femmes députés. Il y a des hôtels à Yamoussoukro. Même s'il a eu les moyens, il devrait négocier autre chose avec les Chinois. Je pense que je ne peux pas juger le bilan de mon président, mais je suis candidat à la présidence de la république.

Avez-vous relevé un déficit politique, des dérives socio-économiques ?
Bien attendu. Mais je le dis, il ne m'appartient pas de faire le bilan du président. En tout cas, pas pour l'instant. Le moment viendra où cela se dira. Pour l'instant, je me contente de dire que ce qui est fait n'est pas à mon goût, bon pour la Côte d'Ivoire.

M. le maire, le régime FPI vous prend pour un adversaire à abattre. On sait que le régime a une machine politique et financière. En face, qu'avez-vous pour résister ?
Oui, même hier soir, ça a été ainsi. Ils ont envoyé des militaires chez moi, hier Ndlr mardi). Je n'ai pas dormi dans ma maison, hier. Deux sont descendus pour venir voir ce qui s'y passait. Deux autres sont restés dans le véhicule. Qu'est-ce qu'ils cherchaient là ? Je ne sais pas. Alors, c'est tout cela qui est malpropre. Et tout cela ne grandit pas le FPI.

Vous vous sentez menacé aujourd'hui ?
Je me sens menacé depuis longtemps. Depuis que je suis parti de la mairie, c'est les menaces. Ils étaient chauds pour me tuer. Je dit tuer. Ils ont essayé. J'ai dû ma survie à Dieu. J'ai amené mon garde du corps à l'hôpital. On lui a fait plusieurs points de suture. Parce qu'il avait été battu par des gens. Je le regardais, les gens le battaient et ne m'avaient pas reconnu. C'est tout cela qui est propre. Je demande au Président Laurent Gbagbo de faire cesser ces attitudes. Les intimidations, les menaces de mort ne lui servent pas et ne servent pas la cause de la république. Moi Gazo, je suis président à la présidence à la République. Je dois faire ce que je veux faire, si je pense que c'est utile pour que les Ivoiriens et les Ivoiriennes m'élisent. Je n'insulterai pas le Président Gbagbo. Du président de la République, je critiquerai le mandat. C'est l'expression de la démocratie. Mais c'est lui qui nous a amené la démocratie. Pourquoi veut-il faire autrement ? Il faut qu'il se maintienne à ce niveau.

M. Gaza, en clair, vous êtes un opposant au régime FPI. Si les opposants devraient se mettre ensemble pour battre le FPI, vous mettrez-vous ensemble avec les autres partis ?
S'ils viennent derrière moi, oui. Je suis d'accord pour gagner Gbagbo, pour gagner Bédié, pour gagner Ouattara. Le FPI n'est pas mon seul adversaire. Tous ceux qui se présenteront comme candidats à la présidence de la république seront des adversaires. Le FPI n'est pas désigné ennemi mortel de Gaza Gazo. Je pense que Gbagbo, Ouattara, Bédié ne méritent plus de la République.

Soro peut donc se présenter ?
Soro, pour l'instant, ne doit pas se présenter. Donc, il ne s'agit pas de lui.

Pour clore cet entretien, M. le maire, votre dernier mot.
Je vous remercie, je voudrais dire que le climat politique s'est calmé. Nous avons un Premier ministre. Bientôt, nous aurons un gouvernement. Je souhaite beaucoup de chance au Premier ministre nommé. Il a la Côte d'Ivoire face à lui aujourd'hui, plus en tant que ce qu'il était mais responsable n°1 du fonctionnement du pays. Nous autres, nous le jugerons par sa façon de gérer pour que la Côte d'Ivoire fonctionne de manière sereine. Je pense qu'il faut attendre pour parler.
Interview réalisé par
Eddy Péhé

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