vendredi 6 avril 2007 par Le Nouveau Réveil

Le retour des déplacés internes est devenu une réalité. Péhé, sous-préfecture dans le département de Toulepleu, a abrité, le vendredi 30 mars dernier, une cérémonie d'investiture des comités de paix et de développement. Organisée par le gouvernement ivoirien avec le concours de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et de bien d'autres structures des Nations unies, la cérémonie a enregistré la présence du commandant Doumbia Lancina, préfet militaire de Toulépleu, du capitaine Gnahoua Dablé sous-préfecture de Péhé et de Jacques Seurt, chef de mission de l'OIM en Côte d'Ivoire. Suite aux longues négociations menées par le commandant Doumbia et l'OIM, ce sont 200 déplacés qui ont eu l'autorisation des autochtones de retourner à Toulepleu. D'où l'installation des comités pour le retour des personnes déplacées internes (PDI). Heureux, M. Adama Zimtogo, porte-parole des allogènes burkinabé, a appelé ses compatriotes à opter résolument pour le retour car un climat saint prévaut désormais entre allogènes et autochtones. Si selon certaines sources, des villages dans la limite nord de la zone de confiance font de la résistance, ce sont 4 villages centres qui ont accepté d'accueillir les 200 allogènes précédemment pensionnaires au centre d'accueil de Nicla à Guiglo. Pour réunir l'opération, l'OIM a décidé d'aider les familles d'accueil.

Un système de prise en charge
Aussi a-t-elle initié un système de prise en charge qui consiste, pendant une semaine, à offrir des vivres à la famille d'accueil. La FAO et le Programme alimentaire mondial (PAM) prennent ensuite le relais pour distribuer pendant 6 mois des vivres et des semences aux familles d'accueil des PDI. M. Jacques Seurt a appelé les populations à mettre le cap sur l'avenir. " Désormais, on ne parle plus de déplacés mais de personnes qui sont ensemble pour le développement de la région " a-t-il dit. Non sans avoir promis encore l'appui de l'OIM et des structures des Nations unies. Dans la même veine, M. Youssouf Oomar, représentant résident de l'UNICEF, a souhaité qu'aucune rixe ne vienne perturber l'entente et la paix retrouvées. Il relèvera les actions de développement de l'UNICEF et les projets dans les domaines de la santé et de l'éducation que l'organisation entend mener. Le préfet, affirmant que la guerre est bel et bien terminée, a appelé les comités installés à plus de vigilance. Car le plus dur commence. " Les problèmes diffèrent d'une localité à une autre. Dans le canton Nidrou, nous devons réconcilier les Guéré et les Burkinabé. A Toulépleu, il faudra réussir la réconciliation entre les Guéré et les Malinké. Dans la sous-préfecture de Toulepleu, il s'agit des Guéré et des Yacouba " a-t-il dit.

Réconciliation à Toulepleu
Au cours d'une cérémonie à Toulepleu le samedi 31 mars, en présence du ministre de la Réconciliation nationale, Dano Djédjé, Guéré, Yacouba, Malinké et Burkinabè ont fumé le calumet de la paix. Les chefs des différentes communautés ont échangé des rameaux et rassuré que la paix est de retour. Saluant ce nouvel esprit, le ministre Dano Djédjé a annoncé que la Côte d'Ivoire bénéficie d'un don de 3 milliards de la République fédérale d'Allemagne. Ce don permettra d'exécuter un projet dénommé "prévention des crises dans le sud-ouest de la Côte d'Ivoire". Aussi a- t-il demandé aux populations d'initier des activités génératrices de revenus car le département de Toulepleu bénéficiera aussi du don. Le représentant de M. Tia Koné, président de la Cour suprême, a aussi invité les populations autochtones et allogènes à vivre en paix.
Diarrassouba Sory
Source: service communication Pnddr

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