vendredi 6 avril 2007 par L'intelligent d'Abidjan

La Cedeao a aujourd'hui 32 ans d'existence, qui, de par multiples raisons, l'organisation sous-régionale ouest-africaine, attire le regard de la presse diplomatique Ouest-africaine, la Cedeao, créée en 1975, ne répond plus à sa mission initiale. Donner à l'économie de l'Afrique de l'Ouest, et à ses 800millions d'habitants, et opérateurs économiques, beaucoup de dynamisme et d'espoir, attirer de nombreux investisseurs dans les marchés de l'Afrique de l'Ouest. Félix Houphouët-Boigny, Sékou Touré, Moussa Traoré, Léopold Sédar Senghor, ont-ils eu tort ? Aujourd'hui, les évènements politiques quotidiens, les guerres civiles, les conflits de confiance, et les intérêts personnels, ont fait dévier la Cedeao pour d'autres missions. Les experts économiques de la Cedeao ont fait oublier que le Nigeria est le premier producteur ouest-africain du pétrole, la Côte d'Ivoire premier producteur mondial du cacao. Le Liberia, le Mali, la Sierra Léone, produisent de l'or. Le Burkina du coton. Les experts en économie ouest-africaine se taisent Ce n'est pas tout : les Chefs d'Etat de la sous-région ouest-africaine, eux-mêmes sont devenus tous des " guérilleros ", réduisant leurs efforts de développement économique, pour lequel ils ont été élus, à des simples missions de vaines attentes, et à sens unique. Aujourd'hui, aucun pays de l'Afrique de l'Ouest n'arrive proprement à décoller. Les pays comme la Côte d'Ivoire, qui représente à elle seule 40% de la masse monétaire de la zone Cfa, est " malade " de 5 ans de guerre inutile. Le Nigeria avec ses 130 millions d'habitants, riche en ressources hydrocarbures, possède le tiers de la production pétrolière de l'OPEP, et la Guinée-Conakry qui connait la même position mondiale en bauxite, n'arrive pas à défricher cet important marché international. Pauvre sous-région Ouest-africaine, où les activités militaro-socio politiques ont pris le pas sur l'indispensable action de développement économique des pays membres de la Cedeao. En même temps, les chefs d'Etat de la Cedeao ont, eux-mêmes " dénigré " les autres cellules de l'organisation, en faveur des organismes politico-économiques des pays occidentaux : la Cedeao a perdu de sa crédibilité, à cause de la " mission " des chefs d'Etat trop paternaliste de Paris, Londres, ou Moscou. Dans ce sens de " dénigrement " la Cedeao est totalement éloignée de sa mission initiale, et de la réalité du terrain en Afrique de l'Ouest. Sur le plan économique, la Cedeao est moins connue, et sa connaissance mutuelle par l'Europe, est l'image de la guerre, des conflits civils, des conflits de personne. La Cedeao ne fait plus le poids, et la solidarité véritable a disparu La Cedeao est critiquée par ses populations, ses opérateurs économiques, pour avoir quitté le domaine strictement social, économique et du développement durable, ou assurer le bonheur des populations. Pauvre sous-région ouest-africaine. Je me souviendrai toujours de ce que m'a dit un journaliste marocain au sujet de la pléthore des organisations en Afrique de l'Ouest " il y a trop d'organisations politiques, économiques, en Afrique de l'Ouest qu'ailleurs " Mon confrère marocain, qui avait accompagné, une délégation de son pays en Côte d'Ivoire, dans le cadre du développement bilatéral entre Rabat et Abidjan, a dit cette phrase avec beaucoup de raisons : Il y a en Afrique de l'Ouest, le conseil de l'entente, l'Uemoa, l'Uemoa, les riverains du fleuve Mano, l'Ufoa, le club Ouest-africain des assureurs C'est trop ! Au bilan, toutes organisations fonctionnent au " ralenti " souffrent de manque de véritables cohésions. Aujourd'hui la Cedeao n'est pas efficace, et les populations Ouest-africaines, ne voient l'organisation sous-régionale qu'à moitié que font Olusegun Obasanjo, Mamadou Tanja, Toumani Touré, Yahi Boni, Abdoulaye Wade, Blaise Compaoré ? A l'analyse, la Cedeao doit revenir à l'essentiel. Mettre à la disposition des populations, et opérateurs économiques de formidables opportunités à haut débit économique, les programmes de société à être adaptés à la réalité des pays ouest-africains. A terme, tout le monde sera des heureux bénéficiaires

Par Ben Ismaël

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